Titre | Engineering empire : Russian and foreign hydraulic experts in Central Asia, 1887-1917 | |
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Auteur | Maya K. Peterson | |
Revue | Cahiers du monde russe | |
Numéro | volume 57, no 1, janvier-mars 2016 Terres, sols et peuples : expertise agricole et pouvoir (XIXe ‒ XXe siècles) | |
Page | 125-146 | |
Résumé |
Cet article étudie la participation des ingénieurs en hydraulique en Asie centrale à l'époque impériale dans les processus d'expansion agricole et de renforcement de l'empire dans la province du Turkestan. A priori, cette province rassemblait tous les critères pour que les Russes, qui déploraient constamment leur « retard » vis-à-vis de l'Europe, puissent y faire la preuve de leur capacité à être un pouvoir colonial au même titre que les empires européens, mais leur méconnaissance de l'ingénierie en irrigation et les difficultés à irriguer des régions arides menaçaient de compromettre les efforts de la Russie dans sa « mission civilisatrice ». Pourtant, on comptait toujours davantage de techniciens russes capables de participer au dialogue scientifique et aux échanges technologiques transnationaux avec les ingénieurs en hydraulique étrangers, eux-mêmes tout aussi enthousiastes sur le potentiel de la science et de la technologie à créer un avenir plus moderne en Asie centrale russe. Finalement, cependant, même si le zèle de ces Russes et des experts hydrauliques étrangers coïncidait avec les ambitions politiques russes au Turkestan, les réalités politiques de la position du gouvernement impérial dans la région déterminèrent le destin de leurs grandes visions transformatrices. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This essay examines hydraulic engineers in Central Asia under tsarist rule and their participation in processes of agricultural expansion and empire-building in the imperial province of Turkestan. This province theoretically provided the perfect space in which Russians, who continually worried about their own “backwardness” in relation to Europe, could demonstrate their ability to be a colonial power on par with European empires, yet the lack of an understanding of irrigation engineering and the difficulties of irrigating arid regions threatened to jeopardize Russia's efforts at a “civilizing mission.” Still, a growing group of Russian technical specialists was able to participate in scientific dialogue and transnational technological exchanges with other hydraulic engineers in other parts of the world who were similarly enthusiastic about the potential of science and technology to create a more modern future in the Russian Central Asian borderlands. Ultimately, however, even though the zeal of these Russian and foreign hydraulic experts coincided with Russian political ambitions in Turkestan, the political realities of the tsarist government's position in the region would determine the fate of their grand visions for transformation. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_571_0125 |