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Titre « J'aurais aimé être une bombe pour exploser ». Les militantes communistes algériennes entre assignations sexuées et subversions des rôles de genre (1944-1962)
Auteur Pierre-Jean Le Foll-Luciani
Mir@bel Revue Le Mouvement social
Numéro no 255, avril-juin 2016 Femmes africaines et mobilisations collectives (années 1940-1970)
Rubrique / Thématique
Femmes africaines et mobilisations collectives (années 1940-1970)
Page 35-55
Résumé Dans la continuité de récents travaux sur l'histoire du genre en Algérie colonisée, cet article s'intéresse aux expériences des militantes communistes algériennes, depuis la création en 1944 de l'Union des femmes d'Algérie jusqu'à l'indépendance de l'Algérie en 1962. Le Parti communiste algérien et ses organisations féminines « de masse » constituent un terrain privilégié pour saisir la manière dont des militantes s'accommodent ou subvertissent les assignations de genre produites par différents acteurs sociaux. Mais leur étude permet aussi d'interroger l'articulation entre le militantisme et les rapports sociaux de sexe et de race spécifiques à la société coloniale algérienne. Le communisme est en effet le mouvement politique qui regroupe le plus de femmes en Algérie dans la décennie qui suit la Seconde Guerre mondiale, et il est le principal espace d'interactions politico-affectives entre hommes et femmes par-delà les barrières juridico-raciales de la société coloniale, ce qui entraîne dans ses rangs des problématiques différentes de celles que rencontrent les communistes en Europe.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais ‘I Would Have Liked to Be a Bomb to Explode.' Algerian Women Communist Militants, between Assigned Gender Roles and Subversion of Gender Roles (1944-1962)Following on recent research about the history of gender in colonial Algeria, this article focuses on the experiences of Algerian women communist militants, from the creation of the Union des Femmes d'Algérie in 1944 until Algerian independence in 1962. The Algerian Communist Party and its ‘mass' women's organisations are an excellent field of study to understand how women militants adapted to or subverted the gender roles produced by various social actors. Yet studying these groups also enables us to investigate the interaction between activism and the specific gender and racial social relations in Colonial Algerian society. Communism was the political movement that grouped together the largest number of women in Algeria in the decade after the Second World War, and it was the main space for political and sentimental interactions between men and women outside the legal and racial barriers of colonial society. This created a different series of issues within the ranks of Algerian communists than the issues faced by communists in Europe.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS_255_0035