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Titre « La question des races »
Auteur Chloé Maurel
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 5, 2007 Sismographie des terreurs
Rubrique / Thématique
Etudes et essais
Page 114-131
Résumé En 1949, l'Unesco entreprend un vaste programme de lutte contre le racisme, avec la collaboration d'intellectuels comme Claude Lévi-Strauss, Alva Myrdal, Alfred Métraux et Michel Leiris. En 1949 est adoptée une première « déclaration sur la race », visant à nier la validité scientifique du concept de race ; plusieurs autres suivront jusqu'en 1978. Parallèlement sont entreprises plusieurs séries de publications sur le racisme, vouées à un succès variable. La plus intéressante est l'étude Nouville, un village français (1955), qui met en lumière la forte xénophobie régnant dans la population d'un village normand. Expositions, conférences, actions auprès des écoles complètent ce dispositif. Si ce programme a sans conteste suscité des réactions vives (avec par exemple, en 1956, le retrait de l'Afrique du Sud, dont l'Unesco avait condamné le régime d'apartheid), son impact général sur les esprits est difficile à cerner car l'Unesco a dû souvent, par prudence politique, édulcorer son propos et son action, et parce que le racisme se révèle être un préjugé intuitif, réfractaire à toute réfutation rationnelle.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In 1949, UNESCO undertook a major programme designed to combat racism, drawn up with the collaboration of such intellectuals as Claude Lévi-Strauss, Alva Myrdal, Alfred Métraux and Michel Leiris. An initial “Declaration on Race” was adopted in 1949, seeking to deny the scientific validity of the concept of race, and a number of others followed up until 1978. In parallel, several series of publications on racism appeared, which met varying success, the most interesting being the study Nouville, un village français (1955), which highlighted the extreme xenophobia existing among the inhabitants of a Normandy village. Exhibitions, lectures, and events aimed at schoolchildren also formed part of the programme, which undoubtedly provoked lively reactions (including South Africa's withdrawal in 1956, after UNESCO's condemnation of the Apartheid regime). The overall result of the programme in terms of its effect on attitudes is, however, difficult to assess, as political prudence often forced UNESCO to tone down its words and deeds, and also because racism showed itself to be an intuitive prejudice beyond the reach of rational refutation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://gradhiva.revues.org/815