Titre | Du trophée à l'œuvre : parcours de cinq artefacts du royaume d'Abomey | |
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Auteur | Gaëlle Beaujean-Baltzer | |
Revue | Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie | |
Numéro | no 6, 2007 Voir et reconnaître. L'objet du malentendu | |
Rubrique / Thématique | Dossier: Voir et reconnaître, l'objet du malentendu |
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Page | 70-85 | |
Résumé |
Entre 1893 et 1895, des officiers français donnent au musée d'Ethnographie du Tro- cadéro une partie du butin de guerre saisi au Dahomey, vingt-sept objets exactement. Cet article propose de retracer la «biographie» de cinq de ces trophées, les informations sur ces objets étaient succinctes, incomplètes et/ou erronées. L'exposition de ces œuvres de grande taille, singulières dans le vocabulaire de la sculpture mondiale, a encouragé les chercheurs à en savoir plus. L'usage et le parcours de ces objets se sont ainsi révélés au fil du temps, sur plus d'un siècle, comme représentant un véritable défi pour la mémoire: celle des œuvres, des artistes, des pratiques religieuses et régaliennes à Abomey. La diffusion publique de ces objets, notamment par la photographie, a contribué à leur réputation dans le monde, incitant le gouvernement béninois à en commander des copies pour le musée d'Abomey. Enfin, à Paris, depuis 2000, certains de ces artefacts sont reconnus comme des chefs-d'œuvre universels et d'autres comme des remèdes contre l'amnésie historique, transformant timidement mais ouvertement le musée en lieu de mémoire de l'histoire coloniale. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Between 1893 and 1895, French officers gave part of the war booties taken at Dahomey, twenty seven objects exactly, to the ethnographic museum of Trocadéro. This article seeks to retrace the “biography” of five of these trophies. Information about these objects were brief, incomplete and/or incorrect. The exposition of these pieces of large size, unusual in the language of world sculptures, encouraged the researchers to make further investigations. The use and the journey of these objects were thus revealed along the way of more than a century, representing a genuine challenge to the memory of the pieces, the artists, the religious practices and the regalia at Abomey. The public diffusion of the objects, notably by the photography, contributed to their worldwide reputation, inciting the Beninian government to order copies for the Abomey museum. Finally, since 2000, in Paris, some of these artefacts are recognized as universal masterpieces and others as remedies against the historical amnesia, transforming shyly but yet openly the museum into a site of memory of the colonial history. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://gradhiva.revues.org/987 |