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Titre The Festive Sacred and the Fetish of Trance
Auteur Deborah Kapchan
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 7, 2008 Le possédé spectaculaire
Rubrique / Thématique
Dossier : Le possédé spectaculaire
Page 52-67
Résumé Que se passe-t-il lorsqu'une pratique sacrée locale telle que la transe est fétichisée, détachée de son contexte d'origine et mise en circulation en tant que signe autonome sur les marchés transnationaux et les festivals internationaux de musique ? Lorsqu'une pratique rituelle est ainsi déplacée, cela n'affecte pas seulement le contexte de la performance – le milieu social d'échange – mais change également la pratique elle-même. Tel est le cas de ce que l'on nomme « la transe » lorsque qu'elle circule dans le monde globalisé : elle est fétichisée, traitée comme un objet doté de pouvoirs effectifs, elle devient finalement une forme du capital symbolique qui permet de recréer la catégorie du « sacré » dans un contexte transnational. Cet article se concentre sur un exemple d'un tel processus de fétichisation : le festival gnaoua et musiques du monde d'Essaouira au Maroc. En mettant l'accent sur « l'universalité » de la musique, les festivals internationaux de musique comme celui d'Essaouira construisent une notion de sacré pour des « fidèles » qui viennent régulièrement de loin afin d'être « emportés » par la transe musicale.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais What happens when a sacred and local practice such as trance is made into a fetish, detaching itself from its context of origin and circulating in transnational markets and international music festivals as a sign that carries its own power? When a ritual practice is so appropriated, it not only affects its performance context — the social milieu of its exchange — but the practice itself is transformed. This is the case with what is often called “trance” as it travels in the global market: it is made into a fetish, treated as an object with transformative powers, ultimately becoming a form of symbolic capital that helps create the category of the “sacred” in a transnational context. In this article I focus on one example of such fetishization — The Essaouira Gnawa Festival of World Music in Morocco. Emphasizing the “universality” of music, international music festivals like the one in Essaouira construct a notion of the sacred for audiences who come faithfully and perennially from great distances to “trance out” to the music.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://gradhiva.revues.org/1014