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Titre La collecte comme iconoclasme
Auteur Steven Hooper
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 7, 2008 Le possédé spectaculaire
Rubrique / Thématique
Etudes et Essais
Page 120-133
Résumé Durant la première moitié du XIXe siècle, de nombreux objets importants de Polynésie furent collectés par la London Missionary Society et exposés dans son musée de Londres. Plusieurs sont abordés dans cet article. L'acquisition de ces objets, souvent référencés comme des idoles, était un processus plus complexe qu'on l'a souvent imaginé, qui impliquait des choix stratégiques pour les Polynésiens comme pour les missionnaires. On suggère que la préservation de ces objets a été faite sous l'émulation du chef tahitien Pomaré en 1816, et que différents types de pratiques iconoclastes eurent lieu, depuis l'iconoclasme par destruction jusqu'à l'iconoclasme par neutralisation et préservation. Polynésiens et missionnaires avaient des raisons évidentes de préférer l'iconoclasme par préservation, les premiers dans le but d'obtenir des trophées de leurs victoires sur leurs rivaux et de fournir des preuves matérielles de leur conversion, les seconds afin de fournir des preuves matérielles des succès de leur évangélisation et d'obtenir des fonds à travers les expositions au musée de la London Missionary Society. Ces opérations permirent la survie d'objets aujourd'hui réévalués comme une part importante du patrimoine et comme des œuvres d'art majeures.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In the first half of the 19th century many important religious objects from Polynesia were collected by the London Missionary Society and displayed in their museum in London. Several are discussed in this paper. The acquisition of these objects, often referred to as idols, was a more complex process than often imagined, and one which involved strategic choices by Polynesians as well as missionaries. It is proposed that the preservation of these objects was stimulated by the Tahitian chief Pomare in 1816, and that different kinds of iconoclastic practice were enacted, from iconoclasm by annihilation to iconoclasm by disempowerment and preservation. Polynesians and missionaries alike had clear motives to enact iconoclasm by preservation, the former to obtain trophies from rivals and supply material tokens of conversion, the latter to provide evidence of evangelical success and a means of raising funds through exhibition in the London Missionary Society museum. These actions resulted in the survival of objects that are now being re-evaluated as important items of heritage and great works of art.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://gradhiva.revues.org/1101