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Titre Stonehenge d'Orient
Auteur Raphaël Rousseleau
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 8, 2008 Mémoire de l'esclavage au Bénin
Rubrique / Thématique
Etudes et essais
Page 96-111
Résumé Le présent article retrace l'évolution du regard savant britannique sur un «cliché» peu connu pour l'Inde: les mégalithes ou monuments de «grandes pierres». L'image du célèbre cercle de pierres de Stonehenge (sud de l'Angleterre), en particulier, a constitué une référence comparative constante dans les jeux identitaires entre les Britanniques et l'Inde, en même temps qu'elle «illustrait» une histoire évolutionniste de l'architecture. Nous suivons le développement de ces usages sur deux siècles, en nous concentrant sur les années 1800-1870. Les premiers érudits entrecroisent les sources archéologiques, philologiques et ethnologiques dans une description romantique de l'Inde, où les «nobles» tribus indiennes évoluent parmi des ruines «celto-scythiques». Les synthèses évolutionnistes, puis la spécialisation des tâches scientifiques vont scinder cet imaginaire unitaire, mais ce type de monuments «sans écriture» est encore parfois mis au service d'enjeux identitaires indiens.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article retraces the evolution of the British intellectual gaze on a “cliché” little known in India: the megaliths or monuments of “big stones”. The image of the famous stone circle at Stonehenge (southern England) in particular has constituted a constant comparative reference in the games of identity between the British and India, at the same time as “illustrating” an evolutionist history of architecture. I follow the development of these usages over two centuries, while concentrating on the years 1800-1870. The earliest scholars weave the archeological, philological and ethnological sources in a romantic description of India, in which the “noble” Indian tribes evolve among “Celto-Scythian” ruins. The evolutionist syntheses, followed by scientific specialisation, divide up this unifying imaginary, but this type of monuments “without writing” is still sometimes put to use in the service of Indian identity politics.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://gradhiva.revues.org/1194