Titre | L'affiche Hope | |
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Auteur | Béatrice Fraenkel | |
Revue | Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie | |
Numéro | no 11, 2010 Grands hommes vus d'en bas | |
Rubrique / Thématique | Dossier. Grands hommes vus d'en bas |
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Page | 118-139 | |
Résumé |
L'affiche Hope fait partie des événements de la campagne de Barack Obama. Inspirée de l'affiche représentant Che Guevara, elle a introduit une touche de contre-culture et séduit un large public. Elle est l'œuvre d'un street artist, Shepard Fairey, qui se réclame d'une approche parodique de la propagande politique. D'où les questions que l'on est en droit de se poser : l'affiche serait-elle une sorte de piège à double sens, véhiculant sur Obama un message ambigu ? À regarder de plus près l'organisation de la campagne électorale, qui fut la rampe de lancement de l'affiche, on découvre que la « révolution militante » prônée par les responsables du marketing d'Obama pourrait fort bien s'accommoder d'un détournement de références révolutionnaires. Ne retrouve-t-on pas, derrière la mobilisation massive de millions d'Américains, les principes détournés de l'organisation des quartiers pauvres de Chicago dans les années 1960 ? L'affiche Hope, teintée de nostalgie et d'ironie, ne serait alors qu'une image presque naïve au service d'une machine de propagande politicienne qui recycle sans état d'âme les expériences de lutte des plus opprimés. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The Hope poster was one of the key events of Barack Obama's presidential campaign. Inspired by a Che Guevara poster, it added a touch of counter-culture and helped to win over large numbers of people. The poster was the work of a street artist, Shepard Fairey, who describes his approach as a parody of official propaganda. This raises a number of legitimate questions: might the poster not be a sort of double-edged sword, giving off mixed and ambiguous messages about Obama? If we examine the organisation of his election campaign, responsible for launching the poster, we see that the “militant revolution” dreamt up by Obama's marketing people would have had no problem with traducing revolutionary images and ideas. In their mobilisation of millions of Americans, do we not see a traduced version of the organisation of poor Chicago districts in the 1960s? Considered from this perspective, the Hope poster, with its layers of nostalgia and irony, is little more than an almost naïve image deployed by a political propaganda machine unashamedly making use of experiences of militant struggle amongst the very poorest sections of society. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://gradhiva.revues.org/1685 |