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Titre Woodstock en Amazonie et la superstar du ghetto de Kingston
Auteur Laurent Aubert
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 12, 2010 La musique n'a pas d'auteur
Rubrique / Thématique
Dossier. La musique n'a pas d'auteur
 Témoignages
Page 140-157
Résumé Chaque CD publié dans la collection AIMP (Archives internationales de musique populaire) fait, comme il se doit, l'objet d'un « contrat de cession et d'édition d'enregistrements musicaux », établi soit avec « l'artiste » (l'interprète ou son représentant légal), soit, plus fréquemment, avec « l'auteur », c'est-à-dire la personne (ethnomusicologue, anthropologue ou preneur de son) ayant réalisé les enregistrements. Dans ce dernier cas, le contrat stipule que l'auteur garantit être en possession des droits de cession des enregistrements concernés.Ces dispositions peuvent cependant poser certains problèmes, ainsi que l'a récemment démontré la publication d'un CD sur la musique d'une communauté amérindienne d'Amazonie péruvienne, chez qui des notions comme le droit d'auteur ou la propriété intellectuelle ne correspondent à aucune réalité. La question des droits voisins se pose aussi parfois, comme ce fut le cas avec une berceuse congolaise dont un échantillon (sample) a été intégré à une chanson d'une interprète de dub jamaïcain. De tels exemples montrent que le droit et la déontologie peuvent s'affronter dans la solution de problèmes impliquant des considérations à la fois patrimoniales, artistiques, juridiques et économiques.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Every CD released by the IAPM collection (International archives of popular music) is necessarily the object of a “musical recordings copyright assignment agreement” signed either with the “artist” (the performer or his legal representative) or, more commonly, with the “author” –i.e. the person who recorded the music (e.g. ethnomusicologists, anthropologists or sound man). In the latter case, contracts stipulate that the author must copyright for the recordings.These stipulations, however, are not without posing certain problems, as witnessed by the recent release of a CD of music from an Amerindian community in the Peruvian Amazon, for whom such notions as copyright and intellectual property are devoid of significance. Related rights may also be a problem, as in the case of a Congolese lullaby sampled into a Jamaican dub track. Such examples demonstrate that law and deontology may come into conflict in the resolution of problems involving artistic, patrimonial, legal and economic concerns.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://gradhiva.revues.org/1889