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Titre Une pictographie amazonienne
Auteur Pierre Déléage
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 12, 2010 La musique n'a pas d'auteur
Rubrique / Thématique
Etudes et essais
Page 176-197
Résumé Les Émérillons (Teko) de Guyane française fabriquaient, dans le cadre de la fête du cachiri, un artefact singulier : leur spécialiste rituel nouait une série de petits objets à une cordelette de coton. Le musée du quai Branly possède les trois uniques exemplaires connus aujourd'hui de ces cordelettes. Seules deux descriptions de ces objets nous sont parvenues : Jacques Perret rédigea la première en 1933 et Eurico de Melo Cardoso Fernandes la seconde vingt ans plus tard. À partir d'une comparaison de la cérémonie émérillon avec celles, mieux connues, de leurs voisins, nous proposons un décryptage de la complexité sémiotique de ce qu'il est possible de nommer une « pictographie » traditionnelle. Celle-ci obéissait à trois types de logique : une logique d'archivage calendaire, une logique de séquenciation de la diachronie du rituel et une logique fondée sur une technique de mise en correspondance multidimensionnelle et plus particulièrement sur un parallélisme généralisé.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais During their Cachiri festival, the Emerillon (Teko) of French Guyana manufactured a quite singular artefact: their ritual specialist would tie a series of small objects to a cotton cord. The musée du quai Branly has in its possession the only three surviving examples of these cords. We have only two descriptions of such objects: the first was written by Jacques Perret in 1933 and the second by Eurico de Melo Cardoso Fernandes twenty years later. This article compares the Emerillon ceremony with the better known rites of their neighbours and proposes to decipher the semiotic complexity of this example of what we might call traditional “pictography”. This pictography corresponds to three distinct logics: one of calendar archiving, one concerning the sequencing of ritual diachrony, and one based on a technique of multidimensional correspondence and, more particularly, on an idea of generalised parallelism.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://gradhiva.revues.org/1957