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Titre Flûtes des hommes, chants des femmes
Auteur Bruna Franchetto, Tommaso Montagnani
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 13, 2011 Pièges à voir, pièges à penser
Rubrique / Thématique
Dossier. Pièges à voir, pièges à penser
Page 94-111
Résumé Cet article analyse les relations entre la musique du rituel des flûtes sacrées kagutu et les chants féminins tolo chez les Kuikuro du Haut-Xingu. Kagutu et tolo forment un système transrituel dans lequel une relation complexe entre hommes, femmes et esprits est établie au moyen de la musique et du langage. La musique kagutu est la voix des itseke, les esprits/animaux. Les flûtes kagutu, jouées par les hommes, reproduisent lors du rituel le son des noms des itseke : l'instrument est considéré comme pouvant imiter la voix des esprits et dire leurs noms, rendant ainsi leur présence sonore perceptible par les humains. Les chants féminins tolo sont basés sur les mélodies de kagutu. Selon les Kuikuro, les chants tolo « imitent » (ũ) les suites de flûte kagutu ; il existe en réalité des différences importantes entre les deux répertoires, différences qui font l'objet de notre analyse.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article analyses the relationship between the ritual music of sacred flutes (kagutu) and women's songs (tolo) among the Kuikuro of the Upper Xingu. Together, kagutu and tolo form a trans-ritual system, wherein music and language combine to create a complex relationship between men, women and spirits. Kagutu music corresponds to the voices of spirits/animals known as itseke, and when men play kagutu flutes during rituals, they reproduce the sound of the itseke's names. The instrument is thought to imitate the voices of spirits and to pronounce their names, thereby allowing humans to perceive their acoustic presence. Women's tolo songs are based on kagutu melodies. Accorrding to the Kuikuro, tolo songs “imitate” (ũ) kagutu flute suites; in fact, however, there are significant differences between the two repertoires and it is these differences that I explore in this paper.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://gradhiva.revues.org/2052