Titre | « Modèle Clovis », « modèle Moshesh » ou « malentendu productif » ? | |
---|---|---|
Auteur | Claire Laux | |
Revue | Journal de la Société des Océanistes | |
Numéro | no 113, 2001 | |
Rubrique / Thématique | Varia |
|
Page | 111-133 | |
Résumé |
Pourquoi certains archipels océaniens subirent-ils, dans les premières décennies du XIXe siècle, la mise en place de systèmes que les observateurs qualifièrent de « théocraties missionnaires » alors que le reste de l'Océanie connaissait une évangélisation plus « classique » ? Certes, à Tahiti, à Hawaii, aux Tonga, dans l'archipel des Cook, dans l'archipel des Gambier ou dans celui de Wallis et Futuna, l'antériorité de la christianisation par rapport à la colonisation et le monopole de l'une ou l'autre des confessions permirent aux missionnaires d'exercer leur influence sans contre-pouvoir. Mais, avant tout, ce sont les relations entre les missionnaires et les chefs et le modèle d'une « conversion par le haut » dans laquelle chacune des deux parties trouvait son compte qui déterminèrent la mise en place de systèmes originaux. Les missionnaires catholiques ne faisaient que transposer outre-mer le classique « modèle Clovis » et, aux Gambier comme à Wallis et Futuna, ce furent eux qui exercèrent plus ou moins directement le pouvoir. Leurs rivaux protestants, par contre, eurent affaire à des chefs de plus grande envergure et l'application avant l'heure en Océanie de ce qui sera expérimenté en Afrique quelques décennies plus tard comme le « modèle Moshesh » servit avant tout à conférer une légitimité de type moderne à des souverains comme George Ier de Tonga, Pomaré II de Tahiti ou la dynastie Kamehameha d'Hawaii. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Résumé anglais |
Why did certain Oceanian archipelagos undergo in the first decades of the 19th century, the setting-up of systems which observers called « missionary theocracies » while the rest of Oceania was experiencing a more classical « evangelisation » ? Admittedly, in Tahiti, in Hawaii, in the Tonga islands, in the Cook archipelago, in the archipelago of Gambier or of Wallis and Futuna, the precedence of christianisation on colonisation and the monopoly of one confession or another enabled missionaries to exert their influence without counter power. But, above all, the relationships between the missionaries and the top of the social hierarchy and the model of a conversion from the top down in witch each of the two parts got something out of it, determined the setting up of original systems. The catholic missionaries merely transposed overseas the classical « Clovis model » and in Gambier as well as Wallis and Futuna, they exercised power more or less directly. On the other hand, protestant rivals had to cope with the higher-ranking top of the social hierarchy and the anticipated enforcement in Oceania of will be experimented in Africa a few decades later as the « Moshesh model » primarily served to confer some modern type legitimacy to sovereigns like George 1st of Tonga, Pomare IInd of Tahiti or the Kamehameha dynasty of Hawaii. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
|
Article en ligne | http://jso.revues.org/1577 |