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Titre "D'un coup d'un seul, tout n'était que forêt" : la nature et les relations sociales dans le roman Doppler d'Erlend Loe
Auteur Harri Veivo
Mir@bel Revue Nordiques
Numéro N°29, printemps 2015
Rubrique / Thématique
Varia
Page 127
Résumé L'article s'intéresse au processus de réarticulation des frontières et relations culturelles, sociales et naturelles qui constitue le sujet fondamental du roman Doppler (2004) de l'écrivain norvégien Erlend Loe. S'inspirant de travaux récents dans la critique écologique, l'auteur porte son attention dans un premier temps sur l'expérience du sublime dans la nature éprouvée par le protagoniste du roman. Elle maintient, comme un trauma, le sujet dans une situation d'incertitude qui engendre des actions imprévisibles et brutales. La deuxième partie de l'article se focalisera sur la question de vivre ensemble, d'abord dans ses aspects conflictuels qui relèvent à la fois de la nature et de la modernité, ensuite sous l'angle de relations d'affection et de souci que le narrateur-protagoniste développe en réponse à l'émergence d'imprévisible et de violence. Cette lecture écocritique montre comment Doppler résiste à l'idée naïve d'un retour à une nature authentique, la forêt étant un lieu de confusion où les frontières entre la nature et la culture, l'homme et l'animal se brouillent infiniment.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article focuses on the reorganization of cultural, social and natural limits and relations in the novel Doppler (2004) by the Norwegian author Erlend Loe. Following the lead of recent works in ecocriticism, the article analyses first the narrator-protagonist's experience of the sublime in nature. Like a trauma, this experience keeps the subject in a state of uncertainty that generates unpredictable and brutal events. The second part of the article focuses first on conflictual aspects in these events stemming both from nature and modernity, addressing then the relations of affect and caring that the narrator-protagonist develops as a response to the emergence of unpredictable and violent events. This ecocritical reading shows how Doppler resists the naive idea of a return to authentic nature, the forest appearing as a place of confusion where the limits between nature and culture, man and animal remain confused.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne https://journals.openedition.org/nordiques/5500