Titre | Qui gouverne (réellement) l'Algérie ? | |
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Auteur | Mohammed Hachemaoui | |
Revue | Politique africaine | |
Numéro | no 142, 2016/2 L'Éthiopie après Meles | |
Rubrique / Thématique | Conjoncture |
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Page | 169-190 | |
Résumé |
La détérioration manifeste de l'état de santé d'Abdelaziz Bouteflika depuis 2013 et la vacance de la présidence de la République qui s'est ensuivie depuis ramènent à la surface la question déterminante de savoir qui gouverne (réellement) l'Algérie. Un récit hégémonique prétend que l'avènement de Bouteflika IV et le départ à la retraite du célèbre général Mohamed Mediene traduisent la « perte du leadership du DRS », la puissante police politique algérienne. Cet article démontre à l'inverse que la narration hégémonique procède d'un storytelling dont la rationalité se décline comme suit : projeter le simulacre de la déstructuration de la police secrète pour éviter d'endosser la responsabilité du quatrième quinquennat ; façonner l'après-Bouteflika. En usant de la pseudopolitique, l'establishment de l'État profond parvient à imposer son ordre narratif : rendre invisible le régime institutionnel que la police secrète a forgé durant un quart de siècle. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
As Abdelaziz Bouteflika's health as evidently deteriorated since April 2013, thus creating a vacuum of power at the level of the Presidency of the Republic, the decisive question of who (really) governs Algeria arises. A hegemonic narrative claims that the advent of Bouteflika IV in 2014 and the subsequent retirement of the infamous General Mohamed Mediene reflect the “loss of leadership of the DRS”, the Algerian political police. At the opposite, this article demonstrates that the hegemonic narrative stems from a storytelling process whose rationality unfolds as follows : projecting the simulacrum of the disintegration of the DRS to avoid endorsing the responsibility of the fourth presidential term ; saving time for shaping the post-Bouteflika. Deploying pseudopolitics, the establishment of the « deep state » succeeds in imposing its narrative order to make invisible the institutional regime that the secret police forged during a quarter shaping the post-Bouteflika era. Deploying pseudopolitics, the state establishment succeeds in imposing its narrative order to make invisible the institutional regime that the secret police forged during a quarter century. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POLAF_142_0169 |