Titre | La gestion des déchets nucléaires : un cas de disjonction entre science et progrès ? | |
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Auteur | Martin Denoun | |
Revue | Mouvements | |
Numéro | no 87, septembre 2016 Où va l'homo detritus ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Où va l'homo detritus ? Loin, parce qu'il a pris de l'élan |
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Page | 13-24 | |
Résumé |
L'appréhension des déchets radioactifs tend à mêler les genres et à brouiller les frontières entre politique, éthique et science. Ils font émerger un monde où se côtoient par exemple des scénarios de science-fiction, des artistes, les premiers sédentaires de Mésopotamie, des radionucléides, des discours eschatologiques, des contrats commerciaux, de l'argile protecteur, la prochaine période de glaciation, la mort comme messagère : « Dans un programme qui rappelle certains scénarios de science-fiction, des linguistes, historiens, artistes, militaires se sont exprimés. [...] Le verdict, en gros, est qu'il n'existe pas de façon efficace de communiquer avec une humanité future, mystérieuse, aussi temporellement éloignée de nous que nous le sommes des premiers villages sédentaires de Mésopotamie. Ces futurs humains ne partageront avec nous ni langue, ni religion, ni organisation technologique ou sociale. C'est tout ce que l'on en sait. [...] Une des recommandations de l'un des rapports est de laisser dans le futur s'empoisonner une certaine proportion d'individus afin qu'ils déduisent par eux-mêmes, au fil des générations, les dangers de l'endroit. La mort, en effet, est un message qui sera compris dans le futur. Ils ont ceci en commun avec nous.1 » Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MOUV_087_0013 |