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Titre Génétique et recherche médicale en France : le cas de Boris Ephrussi (1901-1979)
Auteur Richard M. Burian, Jean Gayon
Mir@bel Revue Sciences Sociales et Santé
Numéro vol. 10, no 4, décembre 1992 Contributions à l'histoire de la recherche médicale en France au XXe siècle
Page 25-45
Résumé Résumé. À la différence d'autres pionniers de l'école française de génétique moléculaire (comme André Lwoff ou Jacques Monod à l'Institut Pasteur), Boris Ephrussi n'a jamais développé ses travaux dans un contexte de recherche médicale. Ayant d'abord reçu une formation de zoologiste, il a consacré l'essentiel de sa carrière scientifique à l'élucidation du problème du contrôle génétique de la différenciation cellulaire, se montrant en la circonstance exceptionnellement habile à transgresser les frontières routinières entre disciplines biologiques expérimentales. Il n'a cependant jamais accepté d'infléchir ses recherches en fonction d'objectifs proprement médicaux, en dépit de liens évidents entre certaines techniques où il a excellé (culture de tissus, hybridation cellulaire) et des problèmes médicaux majeurs (cancer et cartographie des anomalies génétiques humaines). Cette répugnance doit être interprétée dans la double perspective d'une histoire intellectuelle de la carrière du biologiste Ephrussi et de la compréhension des relations institutionnelles entre médecine et biologie expérimentale.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Richard Burian, Jean Gayon: Genetics and medical research in France: the case of Boris Ephrussi (1901-1979). In contrast with other pioneers of the French school of molecular genetics (such as André Lwoff or Jacques Monod at the Pasteur Institute), Ephrussi did not work in a medical context. Trained as a classical zoologist at the Sorbonne, he devoted most of his scientific work to the comprehension of the genetic control of cellular differentiation, being exceptionnally skiful in breaking fronteers between experimental biological disciplines. But he never accepted to inflect his research in the direction of medical purposes, in spite of obvious links between some of the technical tools he used (tissue culture, cell hybridization) and major medical issues (cancer, and cartography of genetic abnormalities). This reluctance must be understood both in terms of a personal intellectual history, and considering the institutional relation between medicine and biology in France.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/sosan_0294-0337_1992_num_10_4_1243