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Titre Débats autour de la transplantation d'organes
Auteur Catherine Déchamp-Le Roux
Mir@bel Revue Sciences Sociales et Santé
Numéro vol. 15, no 1, mars 1997 Les greffes d'organes : le don nécessaire
Page 99-127
Résumé Résumé. La solidarité entre les vivants et les morts, matérialisée par la circulation des organes et des tissus, est à la fois cause et conséquence de transformations sociales. Les conditions d'émergence et de développement de ce paradigme technico-social du corps sont analysées à partir de l'étude des controverses scientifiques et profanes au sujet des greffes. Dans les pays occidentaux, l'État a légiféré et organisé, au nom d'une solidarité universelle la gestion sociale du corps humain mort. La pénurie des organes a été à l'origine de la définition de la mort cérébrale, en 1 968, et ainsi l'idée d'un corps humain distinct de la personne s'est imposée, avec pour conséquence, le développement des transplantations. L'essor de cette technologie médicale a contraint l'État à intervenir pour que l'on admette désormais le corps humain mort comme un bien public. L'État, garant de la solidarité, est aussi au service de techniciens qui gèrent l'offre et la demande.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Controversies about transplants Solidarity between the living and the dead as materialised by the circulation of organs and tissues has been both the cause and the consequence of social change. The emergence of conditions favourable to that technico-social paradigm are analysed through a study of the scientific and lay controversies about transplants. In western countries, the State has legislated and organised the social transfer of the dead human body, considered as an element of the solidarity between strangers. The death of organs led to the definition of brain death - in 1968 - that in turn led to the idea of a human body distinct from the person with a consequent increase in transplantation. The rapid development of this medical technology forced the State to intervene and ensure that the human body be henceforth considered as a national resource. The State, in its capacity as guarantor of organic solidarity, also works for the technicians who manage the supply and demand.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/sosan_0294-0337_1997_num_15_1_1389