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Titre Alimentation de rue, mutations urbaines et différenciations sociales à Bamako (Mali)
Auteur Mohamed Ag Bendech, Michel Chauliac, Denis Malvy
Mir@bel Revue Sciences Sociales et Santé
Numéro vol. 16, no 2, juin 1998
Page 33-59
Résumé Résumé. Une recherche comportant une enquête en deux temps, réalisée en 1995 à Bamako, a permis d'étudier les pratiques et les raisons exprimées de recours à l'alimentation de rue chez des sujets appartenant à trois catégories de familles socio-économiquement différentes (riches, intermédiaires et pauvres). Hormis les adultes riches, pratiquement tous les individus, quels que soient leur sexe et leur âge, consomment quotidiennement des aliments de rue. La diversité des plats et aliments consommés est plus grande chez les sujets des familles riches que chez ceux des familles intermédiaires et pauvres. Chez les pauvres, les achats sont concentrés sur un fruit ou une friture. Les dépenses en aliments de rue par personne et par jour sont, par rapport aux familles pauvres, deux fois plus élevées dans les familles intermédiaires et trois fois plus dans les familles aisées : 36,5 FCFA contre 65,7 et 92,9 FCFA. De multiples motivations sont exprimées pour expliquer le recours à l'alimentation de rue : contraintes liées à l'activité professionnelle, plaisir gustatif, complément alimentaire individualisé, lié à l'insuffisance de l'alimentation à domicile dans le contexte de crise économique.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais In 1995 in Bamako (Mali), a two-stage research project was carried out in order to study street food consumption practices and motivations to eat street foods among individuals from households in three socio-economic levels (rich, intermediary, poor). Almost ail individuals, regardless age and sex, consumed street food on a daily basis. Variety of foods and dishes was greater among individuals from rich households than among those from poor or intermediary ones. Among the poor, purchases were mainly fruits and fried foods. Daily expenditures on street foods per individual were respectively twice and three times greater in intermediary and rich households than in poor ones: 36.5 FCFA, 65.7, 92.9 FCFA. Many motivations are expressed to explain the street food purchases: constraints linked to job activity, gustative satisfaction, individual food supplementation linked to home food insufficiency in a context of economic crisis.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/sosan_0294-0337_1998_num_16_2_1425