Titre | La culture du pauvre : un classique revisité : Hoggart, les classes populaires et la mobilité sociale | |
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Auteur | Paul Pasquali, Olivier Schwartz | |
Revue | Politix | |
Numéro | vol. 29, no 114, 2016 Mobilités sociales | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Mobilités sociales |
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Page | 21-45 | |
Résumé |
Depuis sa parution en France en 1970, La culture du pauvre a marqué plusieurs générations de sociologues, politistes et historiens. Ses analyses des styles de vie populaires et des expériences des « boursiers » influencent toujours les études françaises des mobilités sociales et des rapports de classe. Paradoxalement, elles n'ont guère fait l'objet en France de débats ou de revisites. Fondé sur des enquêtes récentes et des sources empiriques variées, pour certaines inédites, cet article vise à répondre aux questions suivantes : comment cet ouvrage est-il devenu un « classique » des sciences sociales françaises ? Quels chantiers a-t-il ouverts ou, au contraire, négligés ? Enfin, et surtout, quelle pertinence conserve-t-il pour la société française contemporaine ? En proposant à la fois un détour par l'histoire d'une importation intellectuelle, un retour aux textes et des pistes d'actualisation, il s'agit d'inviter à des usages plus distanciés et mieux armés des analyses hoggartiennes. Cette revisite entend ainsi contribuer à déroutiniser le rapport à Hoggart, en insistant notamment sur la portée et les limites de deux aspects de son livre qui sont encore aujourd'hui souvent utilisés : la structure « eux »/« nous » et l'expérience des « déclassés par le haut ». Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The Uses of Literacy: A Classic Revisited Since it was published in France in 1970, La culture du pauvre (translation of The Uses of Literacy) has exerted a strong influence on several generations of social scientists and historians. Its analysis of working-class lifestyles and the experiences of scholarship students still has a significant impact on French studies dealing with social mobilities and class relations. Paradoxically, though, these analyses have rarely been debated or revisited. Based on recent research and various empirical evidence (including unpublished material), this paper aims at answering the following questions: How did this book become a classic in French social sciences? What new perspectives has it afforded, or neglected? Finally, and above all, is it still relevant when looking at contemporary French society? Through the history of this intellectual importation, a close reading of the texts and new leads for some updating, this paper is an invitation to more reflexive and informed uses of the Hoggartian analysis. While revisiting Hoggart, our goal is to contribute to an unroutinization of his work, mainly by focusing on the strengths and limits of two important aspects of his book that are still frequently used: the “us” vs. “them” structure, as well as his chapter on “the uprooted and the anxious”. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POX_114_0021 |