Titre | Les sciences sociales face à la mobilité sociale : Les enjeux d'une démesure statistique des déplacements sociaux entre générations | |
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Auteur | Cédric Hugrée | |
Revue | Politix | |
Numéro | vol. 29, no 114, 2016 Mobilités sociales | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Mobilités sociales |
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Page | 47-72 | |
Résumé |
Ce texte revient sur deux débats centraux dans les travaux sur la mobilité sociale des dernières années : celui discutant des déclassements des générations les plus récentes et celui interrogeant les échelles d'observation des parcours sociaux entre parents et enfants. Dans un premier temps, l'analyse des destins de la cohorte 1975 conduit à nuancer l'idée d'une banalisation des déclassements de génération en génération et de groupes sociaux en groupes sociaux. On montre notamment que si les enfants des classes moyennes et supérieures nés au milieu des années 1970 connaissent une érosion réelle mais limitée de leurs perspectives, les enfants des classes populaires connaissent de meilleurs destins que ceux estimés, par Louis Chauvel, il y a près de 15 ans. Dans un second temps, le texte revient sur l'intérêt d'une table détaillée de mobilité sociale pour changer l'échelle d'objectivation des déplacements sociaux entre parents et enfants. Cette approche s'avère particulièrement riche pour observer les déplacements de faible amplitude et pour interroger certaines modalités spécifiques de reproduction sociale. On défend finalement l'idée que ce n'est pas tant la mobilité observée, mais bien la mobilité détaillée qui est sans doute « la plus proche de l'expérience sensible qu'ont les individus des phénomènes de mobilités ». Ainsi, loin de fermer la porte à la connaissance ethnographique ou qualitative des déplacements sociaux, ces premiers résultats issus d'exploitations secondaires de grandes enquêtes de la statistique publique les sollicitent et favorisent en retour l'identification de cas, si chers au raisonnement ethnographique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The Social Sciences and Social Mobility This text deals with two debates on French social mobility that have appeared in recent years. They concern the downward social mobility of recent generations, on the one hand; and on the other, the questioning of the scales of observation of the social trajectories of parents and children. First, we analyze the life courses of people born in 1975. This leads to a nuancing of the idea of a trivialization of successive downward shifts from generation to generation and from one social group to another. It shows in particular that middle and upper class children born in the mid-1970s experienced a real but limited erosion of their prospects. However, working-class children have better social positions today, in 2014, than those estimated by Louis Chauvel, 15 years ago. Secondly, the article examines the benefits of a detailed table of social mobility from parents to children. We propose here a closer look at social mobilities based on scale 2 of the French nomenclature of professions (PCS). This approach is particularly useful for observing small mobilities and querying specific terms of social reproduction. Finally, we argue that it is not so much observed mobility, but rather the detailed mobility that is probably “closest to the concrete experience that individuals have of mobility phenomena”. Thus, far from closing the door to the ethnographic and qualitative knowledge of social mobilities, these first statistical results clearly need to be completed by the ethnographic analysis of social paths. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=POX_114_0047 |