Titre | Réflexions sur le rôle de la Direction de l'évaluation et de la prospective (DEP) en France | |
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Auteur | Jean-Claude Émin | |
Revue | Education et sociétés | |
Numéro | no 30, 2012 La sociologie de l'éducation : une science de gouvernement ? | |
Rubrique / Thématique | Dossier : La sociologie de l'éducation : une science de gouvernement ? |
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Page | 49-58 | |
Résumé |
Longtemps acteur au sein de la DEP, une direction du ministère de l'Éducation nationale français, l'auteur revient sur son expérience d'“évaluateur officiel”. Il envisage l'évolution des rapports entre le gouvernement, en charge de la politique nationale d'éducation, et les fonctionnaires “statisticiens et évaluateurs d'État” alors même que la demande d'évaluation de l'action éducative des responsables politiques et des acteurs du système éducatif était faible. Il revient sur la régulation de la politique éducative à travers les procédures d'évaluation et de recherche et s'interroge sur la pertinence et surtout la légitimité, souvent contestée, de dispositifs réalisés par une direction d'administration centrale insérée dans l'appareil d'État. Deux visions s'opposent. Celle d'une direction jouant un rôle majeur en organisant, au titre du pouvoir d'État, la commande d'une part des travaux en évaluation éducative les orientant plus vers l'expertise que la recherche. Celle d'une politique d'évaluation éducative résultant d'une concurrence entre évaluateurs aux méthodes variées où la DEP n'a pas de rôle décisif. Pour l'auteur, les deux thèses ne sont pas antinomiques, tout dépend de la période envisagée. La question politique de l'implantation externe ou interne au ministère divise toujours mais les impératifs sont constants pour une telle instance : programme de travail public et discuté, liberté de publication et de diffusion, accès au système d'information du ministère, être opérateur des enquêtes et évaluations internationales et avoir les moyens d'organiser synthèse et cumulativité des travaux sur l'éducation. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Reflections on the role of the Department for evaluation and forecast (DEP) in France The author, who was a long-standing actor within the DEP (a department of the French ministry of education), looks back on his experience as “official evaluator”. He examines the evolution of the relations between the government in charge of the national education policy and the civil servants as “public statisticians and evaluators” at a time when the demand for the evaluation of educational action by policymakers and actors of the educational system was low. He addresses the regulation of the educational policy through evaluation and research procedures and questions the relevance and above all the often disputed legitimacy of plans performed by a central administration department within the State apparatus. Two visions were opposed: some argued for a department which should play a major role by orienting research into educational evaluation towards expertise in the name of State power. Others believed that the policy of educational evaluation should be the result of a competition between evaluators with varied methods in which DEP had no decisive role. The author deems that the two theses are not at odds depending on the period. The political question of the establishment on or off the premises of the ministry of education is still a dividing factor but the imperatives are still the same for such a body: publicly debated work programme, freedom of publication and dissemination, access to the information system of the ministry, being part of international surveys and evaluations and being in a position of organising synthetic and cumulative works on education. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ES_030_0049 |