Titre | Le syndicalisme enseignant du primaire et la grève en France : une difficile appropriation (1905-1934) | |
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Auteur | Loïc Le Bars | |
Revue | Education et sociétés | |
Numéro | no 20, 2007 Mobilisations et grèves enseignantes | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Mobilisations et grèves enseignantes |
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Page | 19-29 | |
Résumé |
De 1905 à la Première Guerre mondiale, la phalange des pionniers du syndicalisme dans l'enseignement primaire, influencée par le syndicalisme révolutionnaire, n'envisage pas de faire grève pour défendre des revendications corporatives et ne pense pas pouvoir participer à une éventuelle grève générale dont ils se déclarent pourtant partisans. Après la guerre, les instituteurs commencent à reconsidérer la question. L'exemple d'autres catégories de salariés de l'État, la dégradation de leurs conditions de vie et le sentiment d'être devenus des fonctionnaires presque comme les autres, la syndicalisation des amicales et la création du Syndicat national des instituteurs (SN) : autant de facteurs qui permettent de comprendre pourquoi le principe d'un recours à la grève est adopté par leurs organisations syndicales. Sa mise en pratique se révèle plus difficile que prévu. Cependant, la participation massive des instituteurs à la grève générale du 12 février 1934 prouve que le syndicalisme enseignant s'est alors pleinement approprié un moyen d'action qui lui est pourtant encore légalement interdit. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
From 1905 to WWI, the group of unionist pioneers in primary education, which was influenced by revolutionary unionism, did not consider striking to defend corporative claims and did not believe they could take part in a general strike despite their support of it. After the War, primary school teachers started reconsidering the question. The example of other State employees, the deterioration of their living conditions, the feeling they had become almost ordinary civil servants, the unionization of clubs and the creation of the “Syndicat national des instituteurs” (the national union of primary school teachers) were as many factors which help understand why the principle of striking was adopted by their unions. Its implementation proved more difficult than expected. However, the massive participation of primary school teachers in the general strike of Februay 12, 1934 bears evidence that teacher unionism fully adopted a means of action still illegal for them. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ES_020_0019 |