Titre | Missionaries in contemporary Melanesia : Crossroads of cultural change | |
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Auteur | Robert W. Robin | |
Revue | Journal de la Société des Océanistes | |
Numéro | Tome 36, no 69, décembre 1980 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 261-278 | |
Résumé |
Les missionnaires représentent l'une des influences externes les plus importantes agissant sur les populations indigènes de Mélanésie. Un premier objet de l'effort missionnaire fut de décourager les Mélanésiens à participer à leurs coutumes traditionnelles, et de tenter simultanément de remplacer les pratiques locales par des formes de cultures et de rituels chrétiens venant d'Occident. Historiquement, on peut démontrer l'intensité et l'ampleur des tentatives missionnaires pour décourager et éliminer les cérémonies traditionnelles, les danses, l'habillement, les formes d'art, les moyens d'expression émotionnelle, les pratiques d'éducation des enfants, les formes d'habitat, les systèmes d'échanges, et même les méthodes agricoles. Peu d'observateurs sont cependant conscients que la politique et l'action répressives missionnaires ont aujourd'hui un poids formidable en Papouasie Nouvelle-Guinée. L'article examine la politique et les attitudes des missionnaires face à la culture et aux coutumes mélanésiennes, en se référant plus particulièrement à la Southern Highlands Province durant les 20 dernières années et actuellement. Des recherches sur le terrain ainsi que d'autres documents révèlent la poursuite d'activités missionnaires à courte vue et destructives. Dans de nombreux cas, les missionnaires ne parviennent pas à saisir la vraie signification des traditions mélanésiennes, et plutôt que de chercher à en mieux comprendre les composantes, ils orientent leurs efforts vers la répression. En général, les missionnaires ont réussi à ce que les populations indigènes délaissent leurs propres croyances et pratiques au profit du substitut chrétien. Cependant, cet assujettissement face à un ardent prosélytisme est davantage le signe d'une interruption temporaire des activités traditionnelles que le fait de populations embrassant le Christianisme. Les rapports de terrain et l'observation directe suggèrent que, alors que le missionnaire étranger a pu partiellement atteindre ses objectifs (suppression de traits culturels locaux), ses efforts ont surtout conduit à un syncrétisme de croyances traditionnelles et chrétiennes, où l'élément dominant et le plus pénétrant est constitué par les croyances métaphysiques traditionnelles des Mélanésiens. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Missionaries constitute one of the major external influences upon the lives of the indigenous population of Melanesia. A primary focus of missionary efforts has been directed towards deterring Melanesians from observing and participating in traditional customs and events, while at the same time striving to replace these indigenous practices with forms of Western Christian culture and ritual. Historically, evidence exists to demonstrate the intensity and breadth of missionary attempts to discourage and eliminate traditional ceremonies, dance, dress, art forms, means of emotional expression, child-rearing practices, locations of residence, exchange systems, and even horticultural methods. Few observers are aware, however, that repressive missionary policies and actions exert a formidable presence in Papua New Guinea today. The article exammes missionary policies and behavior with respect to traditional Melanesian culture and customs, with specific reference to the remote Southern Highlands Province over the last 20 years and in the present. Field research and other documentation reveals a continuation of shortsighted and destructive missionary activity. In many cases, missionaries fail to grasp the true meaning or significance of Melanesian traditions; rather than attempt to gain a better understanding of underlying Melanesian cultural components, they direct their efforts towards repression. In general, missionaries have been successful in getting the indigenous population to subjugate their own beliefs and practices in deference to the Christian substitute. Nevertheless, this submission in the face of fiery proselytization is more indicative of a temporary cessation of traditional activities than an illustration of indigenes embracing Christianity. Field reports and observation suggest that whereas the foreign missionary may have partially fulfilled his objectives (i.e., suppression), his efforts have mainly resulted in a syncretic blend of traditional and Christian beliefs — the most dominant and pervasive element being the Melanesian's traditional metaphysical beliefs. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/jso_0300-953x_1980_num_36_69_3042 |