Titre | De l'adresse. Remarques sur l'esthétique des gestes du luthier | |
---|---|---|
Auteur | Baptiste Buob | |
Revue | Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie | |
Numéro | no 17, 2013 L'esthétique du geste technique | |
Rubrique / Thématique | Dossier L'esthétique du geste technique |
|
Page | 70-93 | |
Résumé |
La transformation du bois en musique est ce qui fait le sel de la vie d'un luthier. Une telle assertion, aux allures d'évidence, est pourtant tout à fait discutable. De nombreux luthiers ne sont pas du tout mélomanes et certains ont choisi d'exercer leur profession sans être en relation directe avec le monde de la musique. Ce texte propose d'explorer quelques-unes des raisons qui peuvent expliquer cet apparent paradoxe. Il ressort notamment que la pratique à l'établi est en elle-même gratifiante et que les luthiers fabriquent des instruments non seulement pour les utilisateurs finaux mais aussi pour leurs pairs. En cela, ils ne sont sans aucun doute pas différents d'autres artisans. Cependant, certains fabricants d'instruments ont développé une technophilie particulière – sans aucun doute héritière des principes d'économie propres au travail parcellisé – présupposant que l'habileté technique et le beau geste sont les garants d'un résultat lui-même esthétique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
For a luthier, transforming wood into music is the very salt of life. This apparent platitude is, in fact, highly questionable. Many luthiers are not music-lovers at all and some of them chose their profession without having direct links to the world of music. This article explores some of the reasons behind this apparent paradox. It appears that for many luthiers, the practice of their craft is a pleasure in itself and their intended audience consists not only of their clients, but also their peers. This is doubtless true of craftsmen of all stripes, but certain luthiers develop a quite pronounced technophilia (which emerges out of the quest for efficiency proper to a task-based division of labour). One defining element of this technophilia is the idea that adroitness and efficiency guarantee, in and of themselves, the aesthetic quality of the end product. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://journals.openedition.org/gradhiva/2610 |