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Titre Paul Robeson et la représentation des Noirs dans le cinéma de l'entre-deux-guerres. Primitivisme et double conscience
Auteur François Bovier
Mir@bel Revue Gradhiva : revue d'anthropologie et de muséologie
Numéro no 19, 2014 « L'Atlantique Noir » de Nancy Cunard‎.
Rubrique / Thématique
Dossier « L'Atlantique Noir » de Nancy Cunard? Negro Anthology 1931–1934
Page 132-159
Résumé La représentation des Noirs au cinéma répond à des stéréotypes avilissants, en usage dès les années 1910. Les premiers rôles de Paul Robeson, acteur et chanteur charismatique associé à la Renaissance de Harlem, problématisent cette logique raciste. Il joue pour la première fois à l'écran dans une production intégralement noire d'Oscar Micheaux (Body and Soul, USA, 1925) qui stigmatise l'ambivalence des pièces de théâtre auxquelles Robeson est associé et les paradoxes de la double-conscience qu'il incarne. Dans le film d'avant-garde Borderline (Kenneth Macpherson, Suisse, 1930), Robeson négocie une image apparemment progressiste de l'Afro-Américain, laquelle, malgré le texte programmatique appelant à l'avènement d'un cinéma authentiquement noir que Macpherson écrit pour le recueil de Nancy Cunard, répond en fait aux fantasmes primitivistes du cinéaste.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Paul Robeson and the representation of Black Americans in films during the interwar period. Primitivism and double-consciousnessThe representation of Black Americans in films corresponds to ugly stereotypes that were established in the 1910s. The first film roles of Paul Robeson, a charismatic actor and singer who was part of the Harlem Renaissance, raise the thorny issue of racism. Robeson's first screen role was in an entirely black production by Oscar Micheaux (Body and Soul, USA, 1925) which denounces the ambivalence of the plays in which Robeson stars and the paradoxes of the double-consciousness that he embodied. In the avant-garde film Borderline (Kenneth Macpherson, Switzerland, 1930), Robeson conveys an apparently progressive image of an Afro-American, which in fact corresponds to Macpherson's primitivist fantasies, despite a programmatic text that he had written for a collection of works compiled by Nancy Cunard (Negro Anthology, 1934), in which he called for an authentically “black” cinema.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne https://journals.openedition.org/gradhiva/2801