Titre | Le Grand Œuvre, liturgie de l'alchimie chrétienne | |
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Auteur | Michel Noize | |
Revue | Revue de l'histoire des religions | |
Numéro | tome 186, n°2, 1974 | |
Page | 149-183 | |
Résumé |
L'auteur, s'appuyant sur des textes représentatifs de ce courant de pensée, montre que bon nombre d'alchimistes de confession catholique établissaient et développaient des analogies très précises entre leur foi et les thèmes alchimiques. L'étude de ces comparaisons le conduit à conclure que l'alchimie sublime en christophanie ses mythes, sa spiritualité et ses pratiques. Anamnèse et eschatologie, célébration sacrificielle, réconciliation et sanctification universelles, le grand œuvre est l'accoucheur des achèvements métalliques comme la Messe est actualisation de la Rédemption pascale. Une attention particulière est portée au rôle du mouvement spatio-temporel qui permet à l'adepte, comme au chrétien, de s'affranchir des entraves du temps. L'alchimie était peut-être et involontairement une chimie embryonnaire et une métallurgie empirique. Bien plus et délibérément, elle fut une doctrine philosophique, une sotériologie, une ascèse spirituelle et un ensemble de pratiques rituelles faisant de l'Artifex un Hierourgos, analogue et confrère du célébrant eucharistique. Elle fut, enfin, une liturgie et un essai de connaissance de Dieu à partir de ce monde, complémentaire de la théologie qui interprétait le cosmos à partir de la Révélation. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1974_num_186_2_10217 |