Titre | Les astres chez les Turcs et les Mongols | |
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Auteur | J.-P. Roux | |
Revue | Revue de l'histoire des religions | |
Numéro | tome 195, n°2, 1979 | |
Page | 153-192 | |
Résumé |
Avant que les Turcs acquièrent, au contact des grandes civilisations asiatiques, une vaste science astronomique (demeurant en dehors de notre sujet), leur connaissance du ciel était limitée. C'est pourtant en se fondant sur elle qu'eux-mêmes, et sans doute à leur suite les Mongols, firent aux astres et plus particulièrement au soleil et à la lune une place importante dans leurs représentations religieuses. Leur adoration et leur culte sont attestés depuis le début de l'ère chrétienne jusqu'à nos jours, mais sans que nous ayons beaucoup d'éléments pour les connaître. Nous ne sommes pas mieux renseignés sur leur place dans les arts plastiques, mais il semble que certaines images de l'Islam aient été importées par eux. En revanche nous voyons plus clairement comment était conçue la vie du ciel et ses liens avec celle de la terre. Les astres étaient des êtres vivants, mâles ou femelles, menacés par des monstres, qu'on prenait à témoin, qui agissaient sur certaines fonctions physiques. Leur tournoiement entraînait les circumambulations autour de centres. Les phases de la lune décidaient des actions, fêtes, guerres et obsèques. Pour ces dernières, on tenait aussi compte du calendrier solaire, des equinoxes et des solstices. Nombre de mythes faisaient de la lumière sidérale, dont la manifestation pouvait être un animal céruléen, le fécondateur des femmes ; ou, des jeunes filles, des êtres de lumière descendus sur terre pour être épouses des ancêtres et des héros. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1979_num_195_2_6853 |