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Titre La “Théogonie” d'Hésiode. Essai de comparaison indo-européenne
Auteur Dominique Briquel
Mir@bel Revue Revue de l'histoire des religions
Numéro tome 197, n°3, 1980
Page 243-276
Résumé Dans le Mahābhārata, qui est, comme les travaux de S. Wikander et G. Dumézil l'ont montré, « la transposition dans le monde des hommes d'un vaste système de représentations mythiques » (G. Dumézil, "Mythe et épopée", I, p. 238), apparaissent à trois générations successives Bhisma, incarnation du dieu ciel Dyau, qui renonce à la royauté comme à la paternité, se consacre à la perpétuation et à la formation de la lignée royale, en qui on peut reconnaître une figure de dieu cadre indo-européen, puis son neveu Pāndu, roi qui incarne le dieu souverain Varuna, puis Yudisthira, fils et successeur du précédent, incarnation du dieu souverain Mitra, avec lequel les frères de Pāndu, Dhrtarāstra et Vidura, incarnations des auxiliaires de la souveraineté Bhaga et Aryaman, établissent une fructueuse collaboration qui n'avait pas existé sous le règne précédent. Cet article étudie dans quelle mesure ces faits indiens, conçus comme l'héritage de représentations indo-européennes, permettent d'éclairer le schéma qui apparaît dans la Théogonie d'Hésiode : la succession de trois générations de maîtres de l'univers, avec Ouranos, Cronos, Zeus, dont seuls les deux derniers correspondent à de véritables souverains, le passage de Cronos à Zeus étant marqué par l'appui apporté au second par les Cent-Bras et Cyclopes, frères du premier.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1980_num_197_3_5031