Titre | De l'usage sanctifiant des biens en islam | |
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Auteur | Denis Gril | |
Revue | Revue de l'histoire des religions | |
Numéro | tome 215, n°1, 1998 Les voies de la sainteté dans l'islam et le christianisme. | |
Page | 59-89 | |
Résumé |
On devient saint par le perfectionnement intérieur comme par la reconnaissance des hommes et entre les deux les biens jouent leur rôle. Le Coran comme le Prophète enseignent la pauvreté ontologique de l'homme tout en l'invitant à dépenser dans la voie de Dieu. Les premiers spirituels de l'islam pratiquent ascèse rigoureuse et renoncement au monde. L'évolution du soufisme, sans contredire sur le plan intérieur cette tendance, nous montre des maîtres privilégiant la contemplation de la générosité divine, faisant de l'aumône ou au contraire de la mendicité une voie de réalisation spirituelle. Une certaine organisation de la pauvreté se met donc en place, tandis que certains cheikhs manifestent vis-à-vis des gouvernants pouvoir et richesse. A l'époque contemporaine la réussite économique ne s'oppose pas apparemment à un certain idéal de sainteté. Cette évolution peut être mise en rapport avec le développement de la doctrine de la sainteté : chez le saint, khalîfa ou représentant de Dieu sur la terre, la maîtrise des biens ne contredit nullement la pauvreté du serviteur de Dieu. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Goods and Sainthood in Islam To become a saint one needs inner perfection as well as the recognition of society. The Koran and the Prophet teach the ontological poverty of man and at the same time call on him to spend his weath in the way of God. The first Sufis were wellknown for their strict ascetism and renunciation of the world. The evolution of Sufism does not reject this tendency from an inner point of view, but shows masters contemplating the divine generosity and considering almsgiving or, on the contrary, beggins as a way of attaining spiritual fulfilment. So we can finds a kind of organisation of poverty, whereas some shaykhs show power and wealth towards rulers. In modern times economic success is apparently not incompatible with the idea of sainthood. This evolution can be correlated with the development of the doctrine of sainthood : for the saint, the "khalifa" of God's representative on earth, mastering goods does in no way contradict the povery of the servant of God. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1998_num_215_1_1151 |