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Titre Epicure, dieu et image de dieu : une autarcie extatique
Auteur Renée Piettre
Mir@bel Revue Revue de l'histoire des religions
Numéro tome 216, n°1, 1999 Comptes rendus
Page 5-30
Résumé L'usage abondamment attesté chez les Épicuriens de portraits de leurs fondateurs toujours très ressemblants entre eux s'explique par l'amitié idéalement gémellaire entre Métrodore et Epicure, premier maillon de la chaîne des amis du Jardin, attaché lui-même à un modèle divin qui est le principe et la fin du bonheur épicurien. Or le zèle à imiter les dieux, qui fait de l'épicurisme une véritable réforme religieuse, suppose chez les sectateurs les plus avancés une mutation intérieure et même somatique, dont le mécanisme s'analyse tant dans la théorie de la physique des dieux que dans l'affectivité débordante d'Épicure : il consiste en un flux continu d'images mentales ou visuelles qui s'échangent dans l'effusion de l'amitié. L'être des dieux trouve dans ce commerce fusionnel un aliment ininterrompu et le sage y puise, dans l'extase même, son indestructible sérénité.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais Epicurus : god and image of god. Ecstatic "autarkeia". Among the Epicureans the most testified use of their founders' quite similar portraits can be explained by an ideal twin friendship between Epicurus and Metrodorus, which is the first link in the chain of the Kepos' friends, connected to the divine model, principle and aim of the epicurean happiness. Now the zeal for gods imitation, through which epicurism has become a real religious reformation, presupposes that the most advanced disciples internally and even physically move. The mecanism of this transformation can be analysed both in the theory of gods' physic and in Epicurus' overflowing affectivity. It consists in a continuous flood of mental or visual "eidola" which men or (and) gods send to each other in a burst of friendship. The being of the gods finds in this unifying exchange a neverending nutriment, while the sage draws from it right in ecstasy his standing serenity.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1999_num_216_1_1110