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Titre Voix dangereuses et force des larmes : le deuil féminin dans la Rome antique
Auteur Darja Sterbenc Erker
Mir@bel Revue Revue de l'histoire des religions
Numéro tome 221, n°3, 2004
Page 259-291
Résumé Le deuil peut tout autant marginaliser les femmes que les valoriser. Certains philosophes de la Rome ancienne ont dévalorisé l'identité sociale des femmes en minimisant l'importance de leurs rites de deuil. Les femmes endeuillées présentent la mort d'un proche comme une perte pour la cité, elles suscitent des rivalités entre les familles et poussent à la vengeance s'il y a eu meurtre. C'est pourquoi la cité limite les manifestations publiques du deuil féminin. Cependant, lors des rituels de supplications et de péplophories, les matrones interviennent par leurs larmes et leurs gestes de deuil dans les situations les plus critiques pour la cité et accèdent ainsi à une sorte de pouvoir politique.
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais The danger of voices and the power of tears : female mourning in Ancient Rome Mourning can either marginalise or valorise women. Certain philosophers in Ancient Rome marginalised women's social identity by underestimating the importance of their mourning rites. Women in mourning presented death in the family as a loss for the city, thus rousing competition between families and inciting revenge if there had been a murder. It was for this reason that the city restricted their mourning in public. During their ritual supplications and peplophoria, however, the matrons intervened, by way of their tears and their gestures of mourning, in the most critical of situations in the city thus acquiring an alternative form of political power.
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_2004_num_221_3_1491