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Titre Les députés européens baltes et les débats mémoriels, entre stratégie politique et engagement personnel (2004-2009)
Auteur Philippe Perchoc
Mir@bel Revue Revue internationale de politique comparée
Numéro vol. 22, no 4, 2016 Dossier : Après-guerre : mémoire versus réconciliation
Page 477-503
Résumé Avec l'élargissement de l'Union européenne en 2004 à 10 nouveaux États membres dont 8 ont connu des régimes communistes, les institutions européennes sont devenues le lieu d'un débat sur les interprétations européennes du passé. Au Parlement européen, ces débats ont remis en cause le consensus précédent sur une Europe bâtie sur la lutte commune contre le nazisme en questionnant la place des crimes du Stalinisme dans ce schéma. L'Estonie, la Lettonie et la Lituanie ayant été victimes d'occupations par l'URSS et l'Allemagne nazie, les députés européens de ces trois pays se sont montrés très sensibles à ces questions. L'analyse de leur activité entre 2004 et 2009 montre que ces débats n'ont pas été un instrument spécifique de positionnement au sein de l'assemblée de la part de nouvelles délégations modestes en tailles. Néanmoins, les députés baltes ont été très actifs. Cela peut s'expliquer par l'importance de ces questions dans la politique intérieure de leurs États et dans les relations de ceux-ci avec la Russie, comme cela apparaît bien dans leurs interventions. Pourtant il apparaît aussi que ces interventions ne relèvent pas seulement d'une stratégie politique, mais aussi d'une volonté de témoignage personnel et de fidélité à une histoire familiale.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Baltic Members of the European Parliament and memory debates, between political strategy and personal engagement (2004-2009)
After the 2004 enlargement of the European Union to 10 new members, including 8 former communist states, new debates emerged about the European interpretation of the past. At the European Parliament, these debates impacted the former consensus on the common fight against Nazism with a discussion about Stalinist crimes. As Estonia, Latvia and Lithuania have been occupied by both the Soviet Union and Nazi Germany, the MEPs from these countries are very sensible to these issues. The study of their activity between 2004 and 2009 shows that these debates have not been only a way for small delegations to find their place in the institution. Nevertheless, they have been very active. This can be best explain by the salience of these issues in internal politics and bilateral relations with Russia. In addition, it seems as well that their involvement is not only a question of political strategy, but also a will of personal testimony and fidelity to familial history.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RIPC_224_0477