Titre | Concilier l'inconciliable ? : Rapprochements difficiles de victimes à bourreaux | |
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Auteur | Yves Schemeil | |
Revue | Revue internationale de politique comparée | |
Numéro | vol. 22, no 4, 2016 Dossier : Après-guerre : mémoire versus réconciliation | |
Page | 579-598 | |
Résumé |
La réconciliation n'est ni un impératif moral a priori, ni une obligation morale citoyenne. Ce n'est pas une question normative, elle ne relève pas seulement de la pure subjectivation des victimes et des bourreaux. Au contraire, elle dépend de très nombreux facteurs objectifs comme les dispositifs institutionnels, les régimes de négociation, les modes de redistribution des ressources, les choix rationnels des personnes impliquées, et bien d'autres encore plus culturels, linguistiques, historiques ou locaux, qui complètent à la marge l'explication. Ici, ce sont surtout les calculs stratégiques indépendants des situations particulières qui permettent d'avoir une vision universaliste en surplomb d'un objet qui finit par se comprendre une fois l'analyse achevée. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Reconciling the irreconcilable?
Reconciliation is neither a moral imperative nor a duty attached to citizenship. It is not a normative issue framed by the mere subjectivity of victims and torturers. On the contrary, it depends on several factors such as institutional designs, negotiations frames, distributive systems, and the rational choices of the people involved – as well as many other variables (cultural and linguistic, historical, local), which improve the explanation. Here, focusing on strategic calculus made whatever specific situations are contributes to a paramount perspective on a topic that is better understood once analysis is completed, and not before starting it. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RIPC_224_0579 |