Contenu de l'article

Titre Le Paradis retrouvé : l'utopie linguistique de Jean Gerson
Auteur Isabel Iribarren
Mir@bel Revue Revue de l'histoire des religions
Numéro tome 231, n°2, 2014 Langue et autorité théologique à la fin du Moyen Âge
Page 223-251
Résumé En focalisant sur l'usage que Jean Gerson fait de la langue vulgaire, cet article cherche à ramener la portée de la vision gersonienne des langues à l'histoire de la spiritualité à la fin du Moyen Âge, au-delà de son importance pour l'histoire de la philosophie, déjà signalée par Zénon Kaluza dans son importante contribution sur le célèbre statut parisien de 1340. Entendue dans une perspective rhétorique et casuistique, la question du langage pour Gerson s'inscrit dans une histoire du salut où l'enjeu est de réduire la discorde régnante dans les écoles et dans l'Église à la concorde d'une théologie de type affectif ancrée dans la simplicité du cœur. Dans cette optique, le français ressort comme un langage plutôt adapté à une aspiration aussi universelle que la contemplation mystique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais By focusing on Jean Gerson's use of the vernacular, this article attempts to reassess the importance of Gerson's view on languages in the context of the history of spirituality in the late Middle Ages, beyond its importance for the history of philosophy, already established by Zénon Kaluza in his important contribution on the 1340 Parisian statute. Understood in a rhetorical and casuistic perspective, the linguistic question is embedded for Gerson in the history of salvation; the aim is to reduce sectarian disputes in the schools and the Church into the linguistic concord of an affective theology rooted in spiritual simplicity. From this viewpoint, the vernacular transpires as a language rather well adapted to the universal quest of mystic contemplation.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://rhr.revues.org/8247