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Titre Comment les musulmans d'Arakan sont-ils devenus étrangers à l'Arakan ?
Auteur Alexandra de Mersan
Mir@bel Revue Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est
Numéro no 28, 2016 Recherche en sciences humaines sur l'Asie du Sud-Est
Rubrique / Thématique
Articles
Page 123-146
Résumé En juin 2012, alors que la Birmanie (ou Myanmar) a entamé sa transition politique, des affrontements meurtriers éclatent dans l'ouest du pays (État d'Arakan ou Rakhine) entre des populations bouddhistes et musulmanes. La récurrence de telles violences intercommunautaires, tout au long du xxe siècle, suscite un retour aux sources coloniales et oblige à un examen minutieux de la terminologie relative aux groupes et différentes populations. L'article souligne le processus, initié pendant la colonisation, et ses effets, de localisation des notions de race et de nation en Birmanie, appliquée au cas de l'Arakan. Il vise à comprendre comment les musulmans d'Arakan (ou kala suivant le terme vernaculaire) ont progressivement été marginalisés dans l'espace social birman au point d'incarner une, si ce n'est la, figure de l'étranger dans la Birmanie contemporaine. Pour ce faire, il retrace le processus de différenciation des populations, à l'issue duquel la race (définie par des critères de langue et de religion) devient une dimension décisive de l'espace national birman.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais In June 2012 as Burma (or Myanmar) launched into its political transition, the west of the country (the State of Arakan or Rakhine State) became embroiled in an outbreak of murderous violence between Muslim and Buddhist population groups. Understanding the cause of such inter-community violence that has re-occurred over the course of the twentieth century demands a review of colonial sources and a detailed re-examination of terminology used in defining groups and populations. The article stresses the process and effects of localization and appropriation of notions and race and nation in Burma as applied to Arakan. This started during the colonial. It attempts to clarify how the Muslims of Arakan (or kala in the vernacular) became progressively marginalized in Burmese social space till they began to incarnate one of the figures—if not the figure—of the foreigner in contemporary Burma. To do this, the paper goes back over the process of population differentiation at whose conclusion race (as defined by criteria of language and religion) becomes a decisive aspect of Burmese national identity.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://moussons.revues.org/3664