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Titre “In theatre, as in love, the subject is disappearance”. On Absence and Archival Logic in Performance
Auteur Saini Manninen
Mir@bel Revue Etudes anglaises
Numéro Vol. 69, no 2, avril-juin 2016 Performance Studies
Rubrique / Thématique
Articles
Page 162-175
Résumé Cet article aborde l'absence comme concept théorique central aux performance studies. Selon un courant de pensée influent en performance studies, « la performance n'existe que dans le présent » (Phelan 146). Mais la performance est toujours passagère et éphémère : la performance s'absente une fois terminée. Cet article étudie ce qui reste, et aborde la question de l'archive, de la documentation et de la performance à l'aide de deux études de cas. La première relève du performance art, les Connotations — Performance Images (1994-1998) de Hayley Newman, recueil de photographies prises sur une période d'une semaine en 1998 mais présentées comme les archives de quatre ans de carrière d'une artiste. Ces images constituent la performance d'un « faux » témoignant de performances qui n'eurent jamais lieu. L'étude met ensuite en regard le travail de Newman avec le film de Bill Morrison Decasia (2002). Ce film a été monté à l'aide de fragments détériorés de film orphelin sur pellicule au nitrate trouvés dans des archives anciennes (l'expression « film orphelin » désigne des œuvres abandonnées par leurs propriétaires ou ayant-droits). Le film se présente comme une disparition et surtout comme une performance de l'absence. Il met à mal certains discours sur l'absence et l'oblitération en performance studies en réutilisant une matière en désagrégation. L'article montre comment ces œuvres au format archivable se révèlent utiles à l'étude de la notion d'absence et de disparition en performance. Il défend l'idée que penser l'archive et l'absence à l'aide de ces « énergies mutuellement perturbatrices » (Schneider 15), où les morts ne sont pas complètement morts, ou les vivants pas complètement vivants, met en cause la logique d'archivage de la modernité et laisse place à des restes mimétiques.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article examines absence as a theoretical concept that is seminal to performance studies. According to an influential strand of discourse in performance studies, “performance's only life is in the present” (Phelan 146). But performance is always transient and ephemeral: once it is gone performance becomes absent. This essay explores what remains and discusses the question of archives, documentation and performance through two case studies. One of them is from performance art, Hayley Newman's Connotations—Performance Images (1994-1998), a collection of images that were taken over one week in 1998 but were exhibited as an archive of an artist's career over four years. The images are performed “fakes” of performances that never took place. The essay then contrasts Newman's work with Bill Morrison's film Decasia from 2002. It was made out of various black and white decayed fragments of orphan nitrate film which were found in old archives (called orphan film because they have been abandoned by their owners or copyright holders). The film presents itself as disappearance and performs absence at its core. It also troubles certain discourses on absence and obliteration in performance studies by reusing decaying material. The essay shows how these works in recorded media might prove useful in examining the notion of absence and disappearance in performance, arguing that thinking archive and the absent through these “mutually disruptive energies” (Schneider 15), where the dead are not completely dead or the live completely live, questions modernity's archival logic and makes room for mimetic remains.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_692_0162