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Titre Les interprétations partitive et existentielle des indéfinis dans les phrases existentielles locatives
Auteur Danièle Van de Velde
Mir@bel Revue Travaux de linguistique
Numéro no 50, 2005 I. Articles
Page 37-52
Résumé La thèse présentée ici repose sur le contraste entre certaines paires d'énoncés telles que [a]-[b] et [b]-[c] :[a] Il y a des cygnes noirs.[b] Il y a des cygnes sur le lac.[c] Il y a des cygnes qui sont sur le lac.Je tente d'expliquer ces contrastes en m'appuyant sur la littérature concernant les relations entre existence et localisation, et en proposant une hypothèse unitaire pour rendre compte de l'interprétation des trois types d'énoncés. Selon cette hypothèse, les objets qu'ils introduisent dans le discours voient leur existence garantie par leur localisation dans un ensemble, la localisation spatiale ne jouant, même dans le cas de [b], qu'un rôle de second plan. Si l'ensemble de départ contient des objets de même nature que celui dont l'existence est assertée (les cygnes en général pour [a], les cygnes de l'univers du discours pour [c]), alors l'interprétation est partitive. S'il contient des objets de nature quelconque, réunis par la relation spatiale qu'ils entretiennent avec un même objet (le lac en [b]), alors on a une interprétation faible.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This paper focuses on the contrast between the following pairs of sentences ([a]-[b]) and ([b]-[c]):[a] Il y a des cygnes noirs. (“There are black swans.”)[b] Il y a des cygnes sur le lac. (“There are swans on the lake.”)[c] Il y a des cygnes qui sont sur le lac. (“There are swans who are on the lake.”) Relying on the literature on existence and localization, I propose to account for the interpretative differences between these sentences on the basis of a unitary analysis of their logical structure. My hypothesis is that objects introduced into the discourse by sentences like [a]-[c] exist by virtue of being located in a set, and that spatial localization plays only a secondary role, even in the case of [b]. If the “initial” set contains objects of the same kind as the object whose existence is being asserted (les cygnes ‘the swans' on a generic [a] or specific [c] reading), we have a strong, partitive interpretation. If it contains a collection of objects of different kinds which share the property of being in the same place – i.e., which stand in the same relationship to a certain object (le lac ‘the lake' in [b]) – we have a weak, existential interpretation.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TL_050_0037