Contenu de l'article

Titre Rattachement et rection en ancien français : le cas des constructions type « ço crei » ‘je crois'
Auteur Julie Glikman
Mir@bel Revue Travaux de linguistique
Numéro no 60, 2010 I. Travaux
Page 29-44
Résumé Cet article traite des problèmes liés à l'analyse syntaxique de verbes comme croire ou penser. Ceux-ci peuvent être recteurs de complétive, « je crois que tu viens », ou apparaître en construction incise, « tu viens, je crois », et ce dès l'ancien français. Avec l'existence, en ancien français, de subordonnées asyndétiques, des occurrences telles que « je crois tu viens » peuvent ainsi constituer des cas d'ambiguïté syntaxique, du fait de la double analyse possible, comme construction incise ou comme verbe recteur. L'auteur montre que, pour l'ancien français, la prosodie peut aider à l'analyse de ces constructions, ce qui l'amène à réinterroger les rapports prosodie – syntaxe en ancien français. Son analyse montre qu'il est possible d'observer des correspondances régulières entre position prosodique et analyse syntaxique, et que ces correspondances, si elles ne constituent pas des règles obligatoires et systématiques, se font toutefois l'écho de tendances, et permettent de fonder l'hypothèse selon laquelle il n'existe pas, ou peu, d'incises antéposées en ancien français.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This paper addresses issues caused by the syntactic ambiguity of verbs such as croire ‘to believe' and penser ‘to think'. These verbs can govern a subordinate clause “je crois que tu viens” ‘I think that you come' or can be inserted as a parenthetical clause “tu viens, je crois” ‘You come, I think', even in Old French. Since asyndetic subordinated clauses existed in old French, constructions like “je crois tu viens” ‘I think you come' are syntactically ambiguous. As is shown in this paper, this ambiguity can be resolved, in Old French, through supra-segmental marking.To that effect, the author presents a study of the syntax / prosody interface in Old French, which brings her to the hypothesis that initial parenthetical clauses are avoided in Old French.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TL_060_0029