Titre | Remarques sur la distribution morphologique des termes basiques de couleur en français | |
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Auteur | Louis de Saussure | |
Revue | Travaux de linguistique | |
Numéro | no 69, 2014 Types de noms et critères définitoires | |
Page | 77-90 | |
Résumé |
Cet article questionne l'un des critères donnés par Berlin et Kay (1969) pour identifier ce qu'ils appellent les Termes de couleur basiques. Selon eux, ces termes, qui ont la propriété de conceptualiser un champ chromatique de manière abstraite, présentent une distribution morphologique identique. Ils prennent l'exemple du contraste, en anglais, entre les termes permettant la dérivation d'approximation (red-reddish) et ceux qui l'interdisent (chartreuse-*chartreuseish). Appliquant ce critère au français à la suite de Bloemen et Tasmowski (1983), et en observant également la dérivation verbale, nous tentons d'en observer la pertinence et les limites, et envisageons des termes hybrides, comme orange qui accepte mal ?orangeâtre et roux ou olive qui acceptent bien roussâtre et olivâtre. Notre approche est essentiellement pragmatique, suggérant un ancrage de ces faits non dans le seul arbitraire de la langue mais en cognition. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article addresses one of the criteria provided by Berlin & Kay (1969) when they distinguish between what they call basic and non basic colour terms. They suggest that these terms – which bear the property of denoting abstractly a chromatic span – present an identical morphological distribution. They take the example, in English, of the contrast between the terms allowing for a derivation of approximation, as grey – greyish, and those who block it, as chartreuse – *chartreuseish. Applying this criterion to French, following Bloemen et Tasmowski (1983), together with observing verbal derivation, we discuss its relevance and limits. We offer tentative conclusions about the notion of basic colour terms itself, suggesting hybrid terms which may share properties of both basic and non-basic colour terms, such as orange which does not easily allow for ?orangeâtre and roux and olive which on the contrary allow roussâtre and olivâtre. Our approach is a pragmatic one, suggesting that these facts are not essentially grounded in the arbitrariness of language but rather in cognition. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TL_069_0077 |