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Titre Du luxe bon marché : Travail de service et classement social dans les résidences fermées de Buenos Aires
Auteur Eleonora Elguezabal
Mir@bel Revue Actes de la recherche en sciences sociales
Numéro no 215, décembre 2016 Les classes sociales au foyer
Page 38-55
Résumé Cet article explore l'articulation entre la forme que prend la division du travail d'entretien et de service de la résidence et le classement social des habitants. À partir d'une enquête menée dans la ville de Buenos Aires (Argentine) dans la seconde moitié des années 2000, il étudie l'appropriation d'équipements et services réservés jusque-là aux résidences des classes supérieures (accueil, piscine, courts de tennis, salle de gym, etc.) par des classes moyennes habitant des copropriétés issues de nouveaux projets immobiliers. L'article met en évidence une condition de cette appropriation : la précarisation de l'emploi et du travail des employés qui mettent à disposition ces biens et services. En quoi consiste et que signifie disposer, chez soi, de ce luxe bon marché ? L'enquête montre que l'accès à ces biens et services n'est pas le même ici que dans les résidences des classes supérieures, et que les positions de ces ménages vis-à-vis de la précarisation des employés de la copropriété divergent en fonction de leur appartenance à différentes fractions des classes moyennes.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article explores the articulation between the form of the division of maintenance and servicing labor and the social classification of inhabitants. Based upon fieldwork conducted in Buenos Aires in the second half of the 2000s, it analyzes how the middle classes inhabiting condominiums created during the latest wave of real estate developments have appropriated equipment and services that were until then the privilege of wealthier groups (front desk, tennis courts, gym, etc.) The article shows that the growing precariousness of jobs among the employees who provide these goods and services has been a condition of this cultural appropriation. What defines these cheap luxuries? And what does it mean to have access to them at home? Fieldwork suggests that access to these goods and services is not the same as in the case of wealthier groups, and that the way in which the households view the precarious condition of condominium employees varies according to which fraction of the middle classes they belong to.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ARSS_215_0038