Titre | Du XXe au XXIe siècle : quelle émancipation ? | |
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Auteur | Claude Didry, Bernard Hours, Monique Sélim | |
Revue | L'Homme et la société | |
Numéro | no 201-202, janvier 2017 Une histoire cinquantenaire | |
Rubrique / Thématique | Des concepts et des sujets politiques |
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Page | 109-134 | |
Résumé |
Cet article s'interroge sur les référents idéologiques et politiques de la revue à l'épreuve de la fin du communisme du XXe siècle et du capitalisme global du XXIe siècle. Les droits et le droit provoquent des discours aussi abondants qu'est profond le fossé qui les sépare de la réalité d'une véritable mise en œuvre. Cette observation est déclinée dans trois champs : la morale humanitaire, les identités de sexe, le travail. Devenus droits humains, les droits de l'homme sont parallèlement devenus ceux de l'espèce naturalisée plutôt que ceux de sujets politiques. Dans le féminisme, les femmes furent des sujets d'émancipation sociale et politique ; le genre les transforme en partie en objets naturalisés soumis aux normes de bonne gouvernance dans le capitalisme globalisé et son univers de déclinaisons sectorielles et de concurrence généralisée. Le droit du travail est politiquement dévalorisé, mais socialement mobilisé par les acteurs ; il est assujetti à la pression des employeurs dont la figure tente de s'imposer unilatéralement sous couvert de flexibilité et d'adaptation. Dans ces trois domaines, humanitaire, identités sexuées, travail, au droit se substituent des droits en évolution rapide dont l'émancipation de sujets de droit ne paraît pas l'objet principal, mais qui sont manifestement en décalage avec les pratiques et les attentes des acteurs, en se focalisant sur l'instauration d'un ordre marchand globalisé. Dès lors, le terrain de l'économique dans son opérationnalité concrète devient un champ à (ré)investir pour saisir et développer les marges d'action dans un univers globalisé et financiarisé. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article wonders about the ideological and political referents of the journal since the end of Communisms of the 20th century and the global capitalism of 21th century. The rights and the right cause speeches as abundant as the ditch is deep which separate them from the reality of a true implementation. This observation is declined in three fields: humanitarian morals, identities of sex, work. Become human rights, the human rights in parallel became those of the species naturalized rather than of political subjects. In feminism, the women were subjects of social and political emancipation; the gender partly transforms them into naturalized objects subjected to the standards of good governance in globalized capitalism and its universe of sectoral variations and generalized competition. The labor law is politically devalued, but mobilized by people; it is fixed with the pressure of the employers whose figure tries to be essential unilaterally in the guise of flexibility and of adaptation. In these three fields, humanitarian moral, identities related to sexual orientation, work, the right replaced rights in quick change of which the emancipation of subjects of right does not appear the main object. All these rights which are clearly at odds with the practices and expectations of stakeholders, are focusing on establishing a global merchant order. Therefore, the field of economic in its concrete operationality becomes a field to (re) invest to seize and develop the scope for action in a globalized and financialised world. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LHS_201_0109 |