Titre | Les addictions, la science et les approches de sens : (Pour un dialogue avec J.-P. Tassin) | |
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Auteur | Marc Valleur | |
Revue | Psychotropes : Revue internationale des toxicomanies et des addictions | |
Numéro | vol. 18, 2012/1 Addictions : nature et culture | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 65-75 | |
Résumé |
Autour des questions d'addiction se cristallisent des difficultés épistémologiques considérables – notamment en ce qui concerne le statut des addictions sans drogue. L'opposition du « bio » et du « psycho », des sciences de la vie aux sciences humaines et sociales, est omniprésente dans ce champ, de façon peut-être plus visible que dans celui de la psychiatrie, qui est traversé de ces divisions depuis sa naissance. L'appel fréquent à des approches intégrées, bio-psycho-sociales, comme l'adhésion générale à un refus du dualisme cartésien du corps et de l'âme, ne doit pas faire sous-estimer les difficultés de l'entreprise : il ne s'agit pas seulement de décider si les addictions sont ou non de « vraies » maladies, attestées en tant que telles par la mise en évidence d'un « facteur X » biologique. À l'incertitude du statut de l'objet addiction s'ajoute en effet le choix du regard, de l'abord de cet objet : les approches scientifiques et les approches « de sens », toutes légitimes, ne sont pas « commensurables », les critères des unes ne pouvant ni valider ni invalider les autres. « Bricolant » des modèles improbables mêlant les deux mondes, le clinicien se trouve, de fait, dans une situation de dualisme méthodologique – et non ontologique – qu'il vaut mieux assumer qu'ignorer. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Significant epistemological difficulties do crystallize around addiction issues - especially when it concerns the status of addictions without drugs. The opposition between biological sciences and social and human sciences like psychology and psychiatry is omnipresent in this field. The frequent use of integrated approaches, as well as the general rejection of the Cartesian dualism between the body and the mind, should not lead to an underestimation of these difficulties: it is not only a question of deciding if addictions are or not "true" diseases, attested as such by the presence of a biological "X factor". The scientific approaches and those who make "sense" are all justifiable but not "commensurable", the criteria of the ones not being able neither to validate nor to invalidate the others. By "arranging" improbable models mixing the two worlds, clinicians are, in fact, in a methodological - but not ontological - situation of dualism, which is better to assume than to be unaware of. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PSYT_181_0065 |