Titre | Les marques corporelles des sociétés traditionnelles : un éclairage pour les pratiques contemporaines | |
---|---|---|
Auteur | Bruno Rouers | |
Revue | Psychotropes : Revue internationale des toxicomanies et des addictions | |
Numéro | vol. 14, 2008/2 Santé et addiction : du corps humain au corps social | |
Rubrique / Thématique | Dossier thématique |
|
Page | 23-45 | |
Résumé |
Dans le cadre des conduites à risques que l'on peut rencontrer chez les adolescents, le corps du sujet est souvent mis en jeu : jeu de la séduction, jeu de la provocation, jeu de la transgression. Il semble que le corps soit tiraillé entre deux exigences contradictoires : la dissimulation et l'exhibition. La pratique du tatouage et du piercing participent de cette mise en jeu ; de plus en plus répandues, ces pratiques font partie des modifications corporelles socialement acceptables, alors que d'autres se confondent avec les formes d'automutilations addictives. L'étude des marques corporelles traditionnelles peut-elle apporter un éclairage sur les pratiques contemporaines de tatouage et de piercing ? Cet article tente de répondre à cette question en étudiant des éléments communs du processus de marquage : l'importance de la douleur, la symbolique du sang, du couple feu/métal et des orifices du corps, et la volonté de dépasser les limites. En conclusion, cette mise en jeu du corps devrait faire l'objet, de la part des thérapeutes, d'une attention particulière afin de faire la distinction entre pratique ludique ou identitaire vécue positivement et une pathologie sur fond de pulsions incontrôlables. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Résumé anglais |
The risk behaviours that may be encountered among adolescents often involve the body in a game of seduction, provocation, or transgression. It seems that the body is torn between two contradictory requirements: concealment and display. Tattooing and body piercing are part of this game. These practices are increasingly widespread, they are socially acceptable body modifications, while other practices resemble forms of addictive self-mutilation. Can the study of traditional body marking practices shed light on present-day tattooing and piercing? This paper attempts to answer by studying common elements of the process of body marking: the importance of pain, the symbolism of blood, of the relationship between fire/metal and of body orifices, and the willingness to exceed limits. To conclude, therapists should pay special attention to this body game in order to distinguish between positive, playful or identity-building practices and pathologies caused by uncontrollable impulses. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
|
Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PSYT_142_0023 |