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Titre Le Caire : les problèmes de la croissance à la lumière du recensement de 1986
Auteur Mercédes Volait
Mir@bel Revue Espace Populations Sociétés
Numéro no 2, 1988 L'urbanisation en Afrique - Urbanization in Africa
Rubrique / Thématique
Articles
Page 213-225
Résumé Avec 10 millions d'habitants recensés en 1986, pour une superficie bâtie de 32000 hectares, la capitale égyptienne demeure l'une des villes les plus densément peuplées du monde. Fait nouveau, son accroissement, s'il s'est maintenu à un niveau élevé (2,4 % par an), est devenu essentiellement naturel, ce qui peut s'expliquer en grande partie par la stabilisation du taux d'urbanisation à l'échelon national. Les investissements publics énergiques effectués dans le domaine de l'équipement ont cependant permis une amélioration sensible des conditions de vie de la population cairote, tandis que la dynamique du secteur informel, ainsi que des processus de sur-densification déjà anciens, ont pu contribuer à atténuer le déficit en logement... au détriment néanmoins des terres agricoles : 340 hectares sont perdus chaque année du fait de la progression de l'urbanisation. La multiplication des appartements vacants (plus de 17% du total) d'un côté, et des logements précaires de l'autre, constitue cependant le phénomène le plus marquant de ces dernières années et traduit bien l'inadéquation grandissante de l'offre et de la demande dans ce secteur, ainsi que la vigueur des faits spéculatifs, toujours plus mal maîtrisés. Or, dans un contexte de récession économique, cette crise qualitative semble lourde de conséquences, tant à l'échelle nationale (dépendance alimentaire accrue), qu'à l'échelle de la capitale (exclusion des plus pauvres et prolifération des lotissements défectueux)...
Source : Éditeur (via Persée)
Résumé anglais According to the 1986 Census, the population in Cairo has reached 10 million inhabitants. With a built-up area of about 32000 hectares, it's one of the most densely populated city in the world. The increase remains at a high level (2, a year), but is now almost natural. This new fact is due mainly to the stagnation of urban growth at national level. As a result of huge public investments in the field of urban utilities, living conditions have improved, while informal dynamics, together with a rather ancient process of overdensification, may have caused a reduction of the housing shortage. However urban expansion has been pursued at the expense of arable land, with an annual loss of 340 hectares within the agglomeration boundaries. Another major trend of the last years is the increase of vacant housing units (17% of total stock) on the one hand and of shanty dwellings on the other. This phenomenon shows the inadequate relation between supply and demand in such a field, as well as the growing pressure of the speculation process. Now, in a context of economic recession, this qualitative crisis may have dramatic consequences, both at national level (greater exclusion of lower income population and increase of unsound settlements).
Source : Éditeur (via Persée)
Article en ligne http://www.persee.fr/doc/espos_0755-7809_1988_num_6_2_1266