Titre | L'espace rural rhônalpin. Dynamisme démographique et migrations résidentielles | |
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Auteur | Brigitte Baccaïni | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 1-2, 2001 Repopulation et mobilités rurales | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 69-88 | |
Résumé |
Entre 1990 et 1999, l'espace à dominante rurale de la région Rhône-Alpes a connu une croissance démographique relativement forte, supérieure à celle de l'espace urbain régional. Comme dans l'ensemble du milieu rural métropolitain, cette reprise démographique, observable depuis la fin des années 1970, s'explique par le regain d'attractivité de ces espaces, et non par la composante naturelle : le solde migratoire explique plus de 80% de la croissance démographique de l'espace rural rhônalpin. La structure socio-démographique de l'espace rural rhônalpin reste significativement différente de celle des villes : population plus âgée et, par conséquent, retraités relativement nombreux. Entre 1990 et 1999, les échanges migratoires entre l'espace rural rhônalpin et l'ensemble des aires urbaines de métropole ont dégagé un excédent de 56 200 personnes en faveur du premier. Seules les personnes âgées de 15 à 29 ans en 1999 ont été plus nombreuses à quitter le milieu rural de Rhône-Alpes pour se diriger vers une aire urbaine, qu'à faire le trajet inverse. Cet espace est en revanche très attractif pour les familles avec enfants. Les « communes sous faible influence urbaine », prolongement des couronnes périurbaines, sont le sous-espace rural le plus attractif vis-à-vis des populations urbaines. Les pôles ruraux ont plus souvent des échanges déficitaires. On montre par ailleurs que l'enclavement, l'absence d'équipements et la mauvaise desserte par les transports en commun ne sont pas des facteurs répulsifs pour les populations urbaines, à la recherche d'un cadre de vie plus agréable. Les communes les plus attractives sont en effet les moins bien nanties de ces points de vue. Les arrivants dans l'espace rural rhônalpin parcourent en général des distances plus longues que ceux qui font le trajet inverse, quittant cet espace pour une aire urbaine de métropole. Les originaires de la Région parisienne venus s'installer dans le milieu rural rhônalpin sont en particulier nettement plus nombreux que ceux qui font le trajet inverse. Qu'il s'agisse des personnes arrivées dans l'espace rural ou de celles qui l'ont quitté, ce sont les jeunes adultes, âgés de 25 à 29 ans, qui parcourent les plus longues distances. Les distances varient également selon le type d'espace urbain d'origine ou de destination. Source : Éditeur (via Persée) |
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Résumé anglais |
Rural Areas of Rhône-Alpes. Population Dynamics and residential Mobility. Between 1990 and 1999, the rural areas of Rhône-Alpes experienced a notable demographic growth, superior to what the urban areas experienced. As with the rest of the French rural areas, this demographic upswing, which can be traced to the late "70s, is due to the renewed attractiveness of those areas, not quite to the natural component: more than 80% of the growth in Rhône-Alpes rural areas is accounted for by migratory balance. The sociodemographic structure of the rural areas remains markedly different from that of the cities: the rural population is older, thus showing a relatively large number of retired people. During the 1990-1999 intercensal period, a net 56.200 people migrated to rural Rhône- Alpes from the metropolitan urban areas. The 15-29 age group (in 1999) is the only one for which the balance is in favor of the urban areas. Still, rural areas appear to be very appealing to families with children. Urban populations are most attracted by the rural communities at the edge of urban centers. Rural centers are more often declining. Lack of urban equipment, poor public transportation service or enclosure do not discourage urban dwellers in search of a finer living environment. The most attractive communities are those least equipped. Migrants to the rural areas of Rhône-Alpes come from a rather broad geographic area, while those leaving rural for urban areas do not tend to go as far away. Migrants from the Paris basin clearly outnumber those going from rural Rhône-Alpes to the Parisian urban centers. Whether they leave from or move to the rural areas, the young adults aged 25 to 29 are those travelling the farthest. Distance covered also varies with the type of urban area, regardless it is the origin or the destination. one for which the balance is in favor of the urban areas. Still, rural areas appear to be very appealing to families with children. Urban populations are most attracted by the rural communities at the edge of urban centers. Rural centers are more often declining. Lack of urban equipment, poor public transportation service or enclosure do not discourage urban dwellers in search of a finer living environment. The most attractive communities are those least equipped. Migrants to the rural areas of Rhône-Alpes come from a rather broad geographic area, while those leaving rural for urban areas do not tend to go as far away. Migrants from the Paris basin clearly outnumber those going from rural Rhône-Alpes to the Parisian urban centers. Whether they leave from or move to the rural areas, the young adults aged 25 to 29 are those travelling the farthest. Distance covered also varies with the type of urban area, regardless it is the origin or the destination. Source : Éditeur (via Persée) |
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Article en ligne | http://www.persee.fr/doc/espos_0755-7809_2001_num_19_1_1977 |