Titre | Entre espace et territoire. La construction des frontières du Royaume des Deux-Siciles au XIXe siècle | |
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Auteur | Laura di Fiore | |
Revue | Histoire@Politique | |
Numéro | no 30, septembre-décembre 2016 L'esprit de Vatican II : catholiques de gauche en Europe occidentale dans les années 68 | |
Page | 167-185 | |
Résumé |
L'article reconstitue les événements qui menèrent, de 1836 à 1852, à la définition de la seule frontière terrestre du Royaume des Deux-Siciles, la frontière avec le limitrophe État pontifical. Le cas du Royaume napolitain s'insère dans un contexte européen plus large. En effet, il est pleinement impliqué, de même que d'autres États européens, dans un intense processus de state-building, dont la stabilisation des frontières représenta assurément un élément crucial. À travers une méthodologie qui mêle l'attention renouvelée pour la spatialité de l'historiographie récente – en se référant particulièrement à la global history – aux catégories mises au point dans le cadre des border studies – en particulier par les composantes géographique et anthropologique –, l'article fait ressortir que le tracé de définition des frontières fut le fruit d'un processus bien plus complexe qu'un simple accord diplomatique entre deux États déterminés à délimiter plus clairement leur propre territoire souverain. La ligne de frontière fut en effet le résultat d'une intense interaction des institutions de l'État et des acteurs sociaux vivant sur les frontières , qui participèrent à la définition d'un « espace » frontalier bien plus articulé que le « territoire » rigide traditionnellement attribué aux États-nations du XIXe siècle. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
This article reconstructs the events that, between 1836 and 1852, led to the definition of the Kingdom of the Two Sicilies' sole land border, that with the adjoining Papal States. The case of the Kingdom of Naples is part of a broader European context. For, like other European states, it was fully involved in an intense process of state-building in which the stabilization of borders certainly represented a crucial element. Drawing upon a methodology that combines the renewed interest shown by recent historiography for issues of spatiality (with particular reference to global history) and the categories developed in the framework of border studies (in particular, their geographical and anthropological components), this article underscores the fact that the definitional layout of borders resulted from a process that was much more complex than mere diplomatic agreement between two states determined to more clearly delimit their sovereign territories. Indeed, the border line was the outcome of intense interaction among state institutions and the social actors living along the border. The latter participated in defining a border “space” that was much more structured than the rigid “territory” traditionally attributed to the nation-states of the nineteenth-century. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HP_030_0167 |