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Titre « La communauté, c'est le pire de tout » ? : Vieillir entre vieux à Paris au XIXe siècle
Auteur Mathilde Rossigneux-Méheust
Mir@bel Revue Genèses
Numéro no 106, 2017/1 Expériences de la vieillesse
Rubrique / Thématique
Dossier : Expériences de la vieillesse
Page 7-29
Résumé L'hospice de vieux et la maison de retraite sont des constructions institutionnelles du XIXe siècle, à l'origine parisiennes, qui proposent à plusieurs milliers de personnes de vieillir ensemble dans un entre-soi d'âge, de genre et de classe, la majorité des assistés appartenant aux classes populaires parisiennes. À rebours d'une histoire figée des représentations dépréciatives ou empathiques de l'expérience de la vieillesse, l'article analyse l'extrême diversité des relations sociales qui se tissent au sein des premiers établissements de personnes âgées. Le dynamisme de ces relations résulte en premier lieu de la réunion d'hommes et de femmes qui sont certes économiquement dépendants de l'assistance mais dont les capacités physiques permettent des déplacements et des échanges. Il s'explique ensuite par l'imposition de temporalités et d'espaces collectifs qui deviennent tout au long du xixe siècle la norme dans les établissements de vieillards. Enfin, les fortes contraintes qui pèsent sur les assistés les plus dominés de l'espace assistanciel sont également à l'origine d'initiatives collectives.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Alms-houses and retirement homes were institutions created in the nineteenth century, initially in Paris, that offered thousands of people the possibility of growing old with others of the same age, gender, and class (although most were Parisians of the lower classes). Far from a set history of derogatory or empathetic representations of the experience of old age, this article shows the great diversity of social relationships that developed in the earliest institutions for the elderly. The dynamism of these relationships came first from bringing together men and women who, although economically dependent on welfare, were physically able to move about and interact. It can also be explained by the introduction of timeframes and group spaces that, over the course of the nineteenth century became the norm in institutions for the elderly. Finally, the heavy restrictions weighing on the most dominated of recipients in the realm of welfare were also the impetus for group initiatives.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GEN_106_0007