Contenu de l'article

Titre Une échelle de mesure pour la précision relative des quantifieurs : étude comparative français-grec
Auteur Francis Corblin, Evangelia Vlachou
Mir@bel Revue Travaux de linguistique
Numéro no 72, 2016
Page 49-71
Résumé L'article se propose de mesurer la précision relative des quantifieurs en s'appuyant sur des données du français et du grec et d'en déduire une échelle de précision permettant de les classer, qui utilise comme test l'usage des expressions exactement/akrivos, plus précisément-plus exactement/me pjo meghali akrivia, pour être plus précis/ja na ime pjo akrivis et des phrases interrogatives avec combien/poso. La notion de précision relative mise en évidence par ce test est d'extension beaucoup plus large que celle de force logique, puisqu'elle permet de situer dans une échelle de précision relative des quantifieurs intensionnels (beaucoup/poli, trop/ipervolika poli), et des quantifieurs extensionnels à implicature intensionnelle (plus de/pano apo, presque/sxedhon). On présente en fin d'article quelques données d'acceptabilité inattendues, y compris des différences entre le français et le grec pour le test Q1, pour être plus précis Q2, que nous suggérons de relier au statut pragmatique particulier de cette structure, laquelle pourrait être considérée comme un non-respect (provisoire) de la maxime de quantité de Grice.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais On the basis of French and Greek data, the paper aims to provide a tool that allows us to measure the degree of precision of quantifiers. More precisely, it proposes a precision scale and, by doing this, introduces a new way of classifying them. The compatibility of the quantifier with expressions such as exactement/akrivos (‘exactly'), plus précisément-plus exactement/me pjo meghali akrivia (‘more precisely'), pour être plus précis/ja na ime pjo akrivis (‘to be more precise') and interrogatives with combien/poso (‘how much'/‘many') holds as the main type of test used throughout. The notion of relative precision highlighted by the test is larger than the notion of logical force, since it allows to include in a relative precision scale intensional quantifiers (many, too much) and extensional quantifiers with intensional implicatures (more than, almost). Some unexpected data, including differences between French and Greek, are presented in the last part of the paper, with respect to the acceptability of Q1, to be more precise Q2. We suggest to ascribe these findings to the special pragmatic status of this structure, which might be seen as an explicit (provisional) violation of the Gricean Maxim of Quantity.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=TL_072_0049