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Titre From Evelyn's Practical Knowledge on Trees to Marianne's “Passion for Dead Leaves” in Jane Austen's Sense and Sensibility: The Evolution of the Perception and Appreciation of Trees in England in the Long Eighteenth Century
Auteur Emmanuelle Peraldo
Mir@bel Revue Etudes anglaises
Numéro vol. 69, no 3, juillet-septembre 2016
Rubrique / Thématique
Varia
Page 334-359
Résumé La terrible tempête de 1703 a considérablement modifié le paysage anglais en 1703-1704, détruisant bon nombre d'arbres et d'édifices, et causant de nombreuses pertes humaines. Cette catastrophe a également eu un fort impact sur plusieurs auteurs qui ont réagi à l'événement et à ses conséquences, notamment en soulignant la nécessité de protéger et replanter les arbres. On constate au cours du siècle une évolution du regard porté sur les arbres : on passe ainsi de celui de l'observateur scientifique mandaté par la Royal Society (Evelyn) ou du journaliste qui observe les dégâts causés par la tempête (Defoe), à celui, précis, du naturaliste qui allie observation scientifique et point de vue esthétique (White), et enfin à celui de la romancière qui écrit comme on peint un paysage (Austen). Les arbres, décimés lors de la tempête, ont peu à peu envahi les écrits du XVIIIe siècle, au cours duquel on assiste à une évolution épistémologique et à une mutation des sensibilités par rapport à la Nature. Ainsi, une forme de sensibilité écologique apparaît sous la plume de certains auteurs, avant que l'arbre ne devienne le motif privilégié des Romantiques, des peintres pittoresques ou de la littérature de la sensibilité. Le but de cet article est de comprendre l'évolution du couvert forestier dans le long XVIIIe siècle (1660-1820), mais aussi de voir comment la perception des arbres a évolué au cours de la période dans leurs représentations : doit-on nécessairement séparer l'intérêt scientifique pour les arbres et la sensibilité pré-romantique dans la représentation de l'arbre au XVIIIe siècle ?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The dreadful storm of 1703 had a dramatic impact on the English landscape in 1703-1704, as it destroyed numerous trees, buildings and lives. This catastrophe also strongly impacted several authors who reacted to the event and its effects, underlining the necessity to protect trees or plant new ones. As the century went by, the perception of trees evolved from that of the scientific observer sent by the Royal Society (Evelyn) or that of the journalist accounting for the damage caused by the storm (Defoe), to the analytical perspective of the naturalist who blends scientific observation and an aesthetic point of view (White) or that of the novelist who writes as one paints a landscape (Austen). Trees, which had been decimated in the storm, progressively invaded the writings of the eighteenth century, which underwent an epistemological evolution as well as a mutation of sensibilities towards Nature. Thus, a form of ecological sensibility appeared in certain texts and the tree became the privileged motif of the Romantics, the painters of the Picturesque or the literature of sensibility. The aim of this article is to understand the evolution of the forest cover in the long eighteenth century (1660-1820), but also to see how the perception and representations of trees evolved through the period: do we have to separate the scientific interest in trees at the time from the preromantic sensibility present in the representation of trees in the eighteenth century?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_693_0334