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Titre W.H. Auden and the Poetics of Transport
Auteur Aurélien Saby
Mir@bel Revue Etudes anglaises
Numéro vol. 69, no 4, octobre-décembre 2016
Rubrique / Thématique
Articles
Page 443-462
Résumé Cet article examine la poétique des transports, essentiellement rattachée au train et à l'avion, dans l'œuvre de W.H. Auden. Ses textes des années 1930 remettent en question les critiques sévères de certains poètes romantiques à l'encontre du chemin de fer en faisant de la locomotive une muse moderne célébrée dans des vers inspirés à la fois de la matérialité des trains et du jazz, ainsi que cubisme ou du futurisme. Par ailleurs, la montée du nazisme voit se multiplier les trains de déportés qui hantent les poèmes dramatiques des années 1940. Auden fut l'un des premiers poètes britanniques à aborder le thème des camps de concentration, les wagons bondés étant une métonymie de l'univers concentrationnaire affleurant dans The Age of Anxiety (1944-46). En outre, les descriptions des transports en commun qui émaillent certains textes plus tardifs profilent un monde à la dérive, l'art n'offrant qu'une éphémère échappée aux âmes errantes déshumanisées qui peuplent les salles d'attente des gares et des aéroports.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article investigates W.
H. Auden's interest in transport, and how transport—mainly trains and airplanes—influenced his work. On the one hand, the poetry of the 1930s questions romantic prejudices against the railway, praising the locomotive as the modern muse in verse inspired by the very materiality of trains, as well as by Cubism, Futurism, and jazz music. On the other hand, the rise of Nazism coincided with the increasing use of deportation and death trains, which haunt the dramatic poems of the 1940s. Auden was one of the first British poets to allude to concentration camps in his work, with the packed wagons of The Age of Anxiety (1944-46) acting as metonymies for the camps themselves. In his later texts, descriptions of public transport often portray a world on the brink of ruin, where art can only afford a few transient escapes from waiting rooms peopled by dehumanized, erring souls.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_694_0443